• Zoologie: la petite sangsue Ozobranchus jantseanus, parasite des tortues d'eau douces, peut survivre jusqu'à 24 heures dans un bain d'azote liquide à -196°C!____¤201402

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PlosOne, révèle que la petite sangsue Ozobranchus jantseanus, parasite des tortues d'eau douces, peut survivre jusqu'à 24 heures dans un bain d'azote liquide à -196°C. Cette découverte devrait contribuer à l'émergence de méthodes nouvelles de préservation par le froid.

     

    C'est un record de résistance, car lors de l'immersion dans l'azote liquide, l'eau contenue dans les cellules des tissus animaux, en passant de l'état liquide à l'état solide, se transforme en cristaux de glace dont les arêtes tranchantes viennent en déchirer les parois. En conséquence, les animaux capables de survivre «dans un tel enfer glacé se comptent sur les doigts d'une main», puisque «seul le tardigrade (Ramazzottius varieornatus) et une larve de la mouche drosophile (Chymomyza costata) ont été documentés comme capables de supporter une immersion dans l'azote liquide» pour «des durées bien inférieures puisqu'on parle de 15 minutes seulement pour le premier et 1 heure pour le second».

     

    Il faut ensuite souligner que, lors des tests en laboratoire, les sangsues ont commencé par survivre «9 mois dans un container maintenu à -90°C» et que plus de la moitié d'entre elles étaient toujours en vie «après 20 mois de ce traitement».

     

    Comme dans les rivières de l'Est de l'Asie, du Japon et de la Chine, leur environnement naturel, ces animaux subissent «tout au plus des températures allant de -2 à -4°C pendant une dizaine de jours», cette capacité à résister au froid pourrait avoir «émergé comme un effet secondaire imprévu d'une autre adaptation encore non élucidée».

     

    Elle semble même provenir d'une «résistance accrue au déchirement des parois cellulaires», car le comportement de la sangsue face au froid est différent de celui du tardigrade ou de la larve de drosophiles, qui «commencent par évacuer pratiquement toute leur eau corporelle», puis, «se gorgent de trehalose ou de glycerol, deux sucres qui font office d'antigel naturel», ce qui prend du temps: par exemple, «au moins 48 heures chez la larve de drosophile». Or, l'adaptation d'Ozobranchus jantseanus apparaît instantanée.

     

    Ainsi, la plupart des sangsues, qui ont été soumises «à des cycles répétés de congélation à -100°C puis de retours brutal à une température ambiante de 20°C», «encaissent sans broncher 4 cycles de congélation-décongélation», alors que certaines peuvent «même en supporter 12».

     

     


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