• Zoologie: le décryptage du génome de la baleine boréale a permis de lever le voile sur la longévité exceptionnelle de ce mammifère capable de vivre deux siècles!____¤201501

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Insights into the Evolution of Longevity from the Bowhead Whale Genome» ont été publiés dans la revue Cell Reports, a permis, grâce au décryptage du génome de la baleine boréale, de lever le voile sur la longévité exceptionnelle de ce mammifère capable de vivre deux siècles.

     

    La baleine boréale (Balaena mysticetus), également nommée baleine du Groenland, qui est «le mammifère qui a la plus longue espérance de vie», est caractérisée par une robe noire, un menton blanc et l'absence de nageoire dorsale.

     

    Balaena mysticetus, qui compte parmi les plus grandes baleines puisqu'elle mesure «environ 20 mètres de longueur et pèse jusqu'à 100 tonnes», possède en raison de ce gigantisme «plus de 1.000 fois plus de cellules que les humains».

     

    Comme elle devrait de ce fait être soumise «à un risque accru de cancer», sa longévité suggère qu'elle a développé des mécanismes de prévention du cancer, de l'immunosénescence (vieillissement du système immunitaire) et des maladies neurodégénératives, cardiovasculaires et métaboliques».

     

    En vue d'éclaircir ce mystère, le génome de la baleine boréale a été comparé, dans le cadre de l'étude ici présentée, «avec celui de mammifères à la durée de vie plus courte (vaches, humains et souris)».

     

    Cette analyse a conduit à identifier «151 micro-ARN (des régulateurs capables 'd'éteindre' certains gènes) non-présents chez les autres mammifères et donc uniques chez la baleine boréale»

     

    En particulier, des variations ont été trouvées «au niveau d'un gène spécifique impliqué dans la thermorégulation (UCP1)», qui pourraient être liées «à des différences métaboliques dans les cellules de la baleine», ce qui devrait permettre «de voir comment et pourquoi la baleine boréale a acquis une taille si importante».

     

    De plus, des mutations spécifiques à la baleine boréale ont été découvertes sur le gène ERCC1, «jouant un rôle dans la survenue de cancer et dans le vieillissement cellulaire, ainsi que des duplications au niveau du gène PCNA, associé à la réparation de l'ADN et au cycle cellulaire».

     

    Il apparaît ainsi, à partir de ces données, qu'une analyse plus approfondie «pourrait aider à nourrir de futures études, chez l'homme cette fois, sur la longévité, ainsi que sur la résistance au cancer».

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :