• Zoologie: le décryptage du génome de la chimère éléphant ou requin éléphant (Callorhinchus milii) permet de mieux comprendre l'évolution des poissons cartilagineux!____¤201401

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, présente le décryptage de la chimère éléphant ou requin éléphant (Callorhinchus milii), un poisson cartilagineux comme les raies et les requins auxquels il est apparenté. Ces données ouvrent des perspectives dans le domaine de l'évolution des espèces ainsi que dans la recherche médicale.

     

    Le génome du requin éléphant, qui fréquente «les eaux tempérées des plateaux continentaux au sud de Australie et de la Nouvelle-Zélande, à des profondeurs pouvant varier de 200 à 500 mètres», explique l'absence d’os, car des gènes présents chez tous les vertébrés osseux, qui «jouent un rôle primordial dans la formation des os», font «défaut aux requins et autres poissons apparentés»: en effet, lorsque ces gènes sont inactivé chez des poissons osseux tels que le poisson-zèbre, l’ossification ne se produit pas.

     

    Cette famille de gènes qui fait comprendre «pourquoi les requins gardent tout au long de leur vie un squelette cartilagineux» est intéressante pour la médecine humaine, car elle peut constituer «un point de départ pour une meilleure compréhension des maladies osseuses comme l'ostéoporose».

     

    Il est, d'autre part, apparu que les requins sont dépourvus de lymphocytes T auxiliaires, un type de cellules immunitaires qui participent «à la lutte contre les infections bactériennes et virales». Comme la «sensibilité accrue des malades du Sida aux infections opportunistes est dû à l’effondrement du taux de ces lymphocytes T auxiliaires dans leur organisme» et qu'il «est évident que les requins peuvent faire face à toutes sortes d'infections sans ce type cellulaire particulier», cela indique que la nature propose d'autres solutions (à découvrir!) pour combattre ces infections.

     

    Enfin, le génome du requin éléphant met en évidence que l’évolution des gènes dans cette espèce est la plus lente de tous les vertébrés. Comme cette évolution bat «même le cœlacanthe, pourtant surnommé le fossile vivant», le requin éléphant apparaît comme étant «probablement le meilleur reflet de l'ancêtre de tous les vertébrés à mâchoires, sans doute un animal appartenant au groupe des placodermes».

     

     


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