• Zoologie: le maurolique de Müller est particulièrement adapté à la vision crépusculaire, car il possède un type de cellule qui combine les avantages des cônes et des bâtonnets! ____¤201711

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Pushing the limits of photoreception in twilight conditions: The rod-like cone retina of the deep-sea pearlsides» ont été publiés dans la revue Science Advances et sont disponibles en pdf, a permis de révéler que le maurolique de Müller (Maurolicus muelleri *) est particulièrement bien adapté à la vision crépusculaire, car il possède un type de cellule très particulier, qui combine les avantages des cônes et des bâtonnets.

     

    C'est le naturaliste allemand Johann Friedrich Gmelin qui, en 1789, a nommé ce «petit poisson argenté et rayé, long en moyenne de 8 cm, qui vit dans les océans Pacifique et Atlantique, mais aussi dans le bassin méditerranéen (au nord de la Corse)».

     

    Pour sa part, l'étude ici présentée vient de découvrir que cet animal possède un œil très particulier, puisque sa rétine comporte «un type de cellule nouveau et inhabituel» bien adapté à son mode de vie: en effet, le maurolique de Müller «vit en général entre 150 et 250 m de profondeur, mais peut être vu près de la surface et jusqu'à 1500 m de profondeur» et, surtout, il es t plus actif à l'aurore et surtout au crépuscule.

     

    Rappelons ici que «les rétines des vertébrés, y compris l'homme, ont dans leur grande majorité deux types de cellules: les cellules à cônes pour la vision diurne et colorée et les cellules à bâtonnets pour la vision semi-nocturne en noir et blanc». Plus précisément, alors que «le jour, nous utilisons presque uniquement les cônes», dans la semi-obscurité, nous nous servons beaucoup plus des bâtonnets et, durant les phases intermédiaires, d'une «combinaison des deux types de cellules».

     

    Habituellement, les poissons des profondeurs, «qui vivent en dessous de 200m», ne possèdent plus de cellules à cônes, car ils sont «actifs uniquement dans le noir». Ce n'est pas le cas des mauroliques, qui «sont plus actifs à l'aurore et surtout au crépuscule». Ce comportement est corrélé avec le fait qu'ils ont développé «un troisième type de cellules photoréceptrices, qui est une combinaison des qualités des bâtonnets et des cônes dans la même cellule», un avantage qui rend ces petits poissons «particulièrement efficaces au crépuscule ou leur acuité visuelle est à leur maximum».

     

     

    Lien externe complémentaire (source Inventaire National du Patrimoine Naturel)

    * Maurolicus muelleri

     

     


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