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Zoologie: le séquençage du génome du Gecko amène à expliquer comment ses facultés exceptionnelles sont apparues après plusieurs millions d'années d'évolution!____¤201512
Une étude, dont les résultats intitulés «Gekko japonicus genome reveals evolution of adhesive toe pads and tail regeneration» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis d'expliquer à partir du séquençage du génome du Gecko comment ses facultés exceptionnelles sont apparues à la suite de plusieurs millions d'années d'évolution de ses gènes.
Rappelons tout d'abord que le Gecko japonais (Gekko japonicus) est un petit lézard de la famille des geckonidés. Son mode de vie terrestre a entraîné chez lui des adaptations lui permettant de mieux fuir les prédateurs ou de chasser plus efficacement.
En vue de comprendre «la vision nocturne, la capacité d'adhésion des membres et la possibilité de régénération de la queue» du Gecko, l'étude ici présentée a séquencé son génome et étudié 22.487 gènes. Des différences «avec d'autres reptiles pourtant proches génétiquement» ont ainsi été mises en évidence, puisque «certaines familles de gènes ont été agrandies chez le petit reptile quand d'autres ont diminué».
Plus précisément, «l'ancêtre du Gecko avait la possibilité de voir dans la nuit mais aussi en plein jour», car «il possédait comme les humains des cônes (photorécepteurs permettant une vision diurne) et des bâtonnets (photorécepteurs permettant la vision nocturne)». Cependant, «après plusieurs millions d'années d'évolution, le génome du Gecko a privilégié les gènes codant pour les bâtonnets, faisant de lui un animal nocturne».
De plus, le séquençage a fait apparaître «une duplication et une modification des gènes codant pour la kératine bêta, protéine très présente chez les reptiles et les oiseaux», qui est devenu «le principal constituant de la lamelle adhésive composée de poils microscopiques qui se terminent par des spatules situées sous les doigts de l'animal» permettant à l'animal «de marcher sans aucun problème sur les murs et au plafond».
Enfin, l'identification chez le gecko de «plusieurs gènes permettant la guérison, la régénération des tissus mais aussi la prolifération et la migration des cellules» peut expliquer «la régénération automatique de sa queue, qui lui permet d'échapper efficacement aux prédateurs».
Tags : Zoologie, 2015, Nature Communications, évolution, génome, lézards, Gecko, Gekko japonicus, vision, kératine bêta, queue, cônes, bâtonnets, guérison
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