• Zoologie: le taux de perte de population des vertébrés terrestres est extrêmement élevé et a été jusqu'à présent sous-estimé!____¤201707

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Biological annihilation via the ongoing sixth mass extinction signaled by vertebrate population losses and declines» ont été publiés dans la revue PNAS, révèle que le taux de perte de population des vertébrés terrestres est extrêmement élevé, y compris chez les «espèces peu concernées» et que l'ampleur de ces disparitions a été jusqu'à présent sous-estimée.

     

    Ces conclusions accablantes «reposent sur les fluctuations dans les populations de quelque 27.600 espèces de vertébrés terrestres connues, incluant des mammifères, des oiseaux, des reptiles et des amphibiens» et sur «une analyse très détaillée de l'évolution de la population de 177 mammifères entre 1900 et 2015». Il est ainsi apparu «qu'un tiers, 32 % (précisément 8.851 sur 27.600)» des espèces étudiées («lesquelles représentent environ la moitié de toutes celles connues») sont en déclin aussi bien en termes d'effectifs qu'en termes d'aires de répartition.

     

    Pour ce qui concerne l'échantillon de 177 mammifères, dont on dispose de données détaillées, il a été constaté «que tous ont perdu 30 % ou plus de leurs territoires et plus de 40 % ont subi de graves diminutions de leur population»: parmi ces espèces, on peut citer «les guépards, qui ne sont plus que 7.000 aujourd'hui (contre 100.000 en 1900)» et les lions qui, il y a 25 ans, «étaient 43 % plus nombreux» (aujourd'hui, «ils ne sont plus que 35.000»).

     

    Toutes les régions du monde sont touchées par le recul des populations, mais les impacts les plus visibles affectent «les zones qui comptent la plus importante diversité animale : les tropiques». Ainsi, «les taux d'érosion les plus élevés sont observées notamment en Amérique centrale et du Sud, en Indonésie et en Asie du Sud-est». Cependant, «les chiffres sont aussi inquiétants partout ailleurs relativement à la biodiversité qui est moindre».

     

    Les pertes d'habitats sont les premières causes de cette situation en raison «des territoires volés ou dégradés par l'Homme pour ses besoins» («déforestation, agriculture, routes, urbanisation, exploitations minières et pétrolières, etc.»). Les autres causes sont ensuite «la chasse et le braconnage, la surpêche, la pollution (des eaux, des sols, de l'air), les espèces invasives et désormais, le changement climatique, lequel ne cesse de s'intensifier». L'étude cite enfin, comme «moteurs ultimes de la sixième extinction de masse», la surpopulation humaine, «liée à une croissance continue de la population, et de la surconsommation, en particulier par les riches».

     

    Comme on sait que «200 espèces de vertébrés se sont déjà éteintes en un siècle», ce qui représente «environ deux espèces par an», d'après le taux d'extinction 'normal' de ces deux derniers millions d'années, on peut estimer que «ces 200 espèces auraient dû mettre jusqu'à 10.000 ans à disparaître».

     

    Il résulte de tous ces éléments que «nous ne disposons que d'une petite fenêtre pour agir, deux ou trois décennies au maximum», car, sans la biodiversité, «c'est aussi notre espèce que nous mettons en danger» puisque «l'érosion des espèces entraîne de graves conséquences en cascades sur l'ensemble des écosystèmes, ainsi que des impacts économiques et sociaux pour l'humain».

     

     


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