• Zoologie: les colibris ont une manière de traiter les informations visuelles jamais observée ailleurs dans le règne animal!____¤201607

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Visual guidance of forward flight in hummingbirds reveals control based on image features instead of pattern velocity» ont été publiés dans la revue PNAS, laisse penser que les colibris ont une manière de traiter les informations visuelles jamais observée ailleurs dans le règne animal.

     

    Notons tout d'abord que les colibris*, qui se déplacent «à une vitesse folle dans une végétation très dense tout en évitant les obstacles», sont capables «d'avoir des pointes de vitesse à 90 km/h pour un poids avoisinant les 4 grammes». Comme «leur poids est trop élevé pour qu'ils meurent en percutant de la végétation, contrairement aux mouches qui pèsent environ 1 milligramme», le risque premier pour ces oiseaux, dans un environnement dense, «est d'entrer en collision avec un autre oiseau».

     

    En vue de découvrir «de quelle façon ces animaux réussissent à adapter leur vol en fonction des obstacles présents dans l'environnement», le colibri soumis à l'expérience a été placé dans une pièce possédant huit caméras afin d'observer l'ensemble des mouvements de l'oiseau. Pour donner à cet animal «une impression de vitesse», des bandes de lumière horizontales ont été projetées sur les murs de la salle.

     

    Du fait que ces bandes pouvaient descendre ou monter, elles donnaient à l'oiseau «l'impression d'un mouvement vertical» de sorte que «ce dernier, pensant involontairement monter ou descendre, a changé spontanément d'altitude afin de rétablir son vol»: cette correction a pour objectif de permettre au colibri «d'éviter de s'écraser sur le sol ou de voler à trop haute altitude».

     

    Dans une autre expérience, où les bandes projetées sur les murs étaient fixes avec la particularité que «sur l'un des pans, les motifs étaient étroits alors que sur l'autre, ils étaient beaucoup plus larges», il est apparu que «le colibri s'éloignait des bandes lumineuses larges pour s'approcher de celles situées à l'opposé».

     

    L'hypothèse avancée pour expliquer ce comportement est que «les colibris se serviraient de 'l'expansion visuelle', c'est-à-dire de la taille d'un 'objet' pour estimer sa distance». Cette réaction part du principe qu'un objet plus gros est plus proche et qu'il y a alors un risque de collision: donc, en préférant se rapprocher des bandes plus fines, les oiseaux indiquent que, pour eux, elles «sont plus lointaines que les bandes larges».

     

    L'originalité des colibris pour traiter les informations visuelles a été soupçonnée car l'expérience, visant à prouver l'hypothèse que ces petits oiseaux se servaient «de la vitesse apparente des objets pour en apprécier la distance, comme le font les abeilles» et les êtres humains, s'est révélée négative. Cette hypothèse reposait sur l'observation qu'en voiture «nous savons qu'un poteau électrique qui défile plus rapidement qu'un autre devant notre champ de vision est plus proche». Elle a été exclue pour le colibri car lorsqu'une expérience a «mimé ce type de mouvement dans la pièce, le colibri n'a présenté aucune réaction».

     

    En conséquence, cette étude suggère que la technique employée par les colibris, «jamais observée ailleurs dans le règne animal», leur «permettrait d'avoir un vol plus précis que les insectes».

     

     

    Lien externe complémentaire (source Wikipedia)

    * Colibri

     

     


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