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Zoologie: les couples de diamants mandarins, des petits oiseaux venus du désert australien, discutent pour se répartir la tâche!____¤201512
Une étude, dont les résultats intitulés «Vocal negotiation over parental care? Acoustic communication at the nest predicts partners' incubation share» ont été publiés dans la revue Biological Journal of the Linnean Society, a permis de montrer que les couples de diamants mandarins (Taeniopygia guttata), des petits oiseaux venus du désert australien, discutent pour se répartir la tâche.
Rappelons tout d'abord que les couples de diamants mandarins sont très unis et partagent très équitablement les tâches relatives à leur progéniture: ainsi, «pendant l’incubation le mâle et la femelle passent autant de temps l’un que l’autre à couver les œufs, en se relayant toutes les 30 minutes environ».
Comme «lorsqu’un oiseau revient au nid pour remplacer son partenaire, le couple fait un échange de cris semblable à une discussion» puisque «le mâle et la femelle alternent leurs cris de manière organisée», l'étude ici présentée s'est intéressée «au rôle de cet échange vocal».
Du fait qu'en milieu naturel «un oiseau qui quitte le nid pour aller se nourrir, doit partir au loin» et perdre «tout contact avec son partenaire resté sur les œufs», cette étude a reproduit en captivité cette séparation «en construisant une grande volière avec deux pièces distinctes: une zone de nidification et une pièce où les oiseaux peuvent se nourrir».
Grâce à ce dispositif, l’organisation des couples a été perturbée «en bloquant le mâle en dehors de la zone de nidification pendant une heure, de sorte qu'il a «été contraint de s’absenter deux fois plus longtemps qu’à l’ordinaire». Pour «mesurer l’effet de ce retard sur le comportement des partenaires, leurs allées et venues ont été suivies grâce à des puces radiofréquence fixées à leur bague, et leurs échanges vocaux ont été enregistrés à l’intérieur des nids».
Il est ainsi apparu que «lorsque le mâle arrive en retard au nid, le couple a un échange vocal plus court et plus rapide qu’en temps normal» et «le contenu de cet échange accéléré détermine la répartition des tâches qui va suivre». Plus précisément, «plus le mâle émet de cris lors de cet échange, et plus la femelle reviendra rapidement au nid à son tour pour prendre la relève», tandis que «si le mâle crie peu, la femelle partira d’autant plus longtemps qu’il aura été en retard».
Il en résulte que les diamants mandarins discutent «pour se partager le temps que chacun va passer sur les œufs» en une sorte «de négociation où chaque oiseau adapte son comportement à ce que signale son partenaire».
Cette première démonstration «d’une communication entre partenaires concernant le partage des soins parentaux» laisse penser que ce type de discussions pourrait «exister chez d’autres espèces d’oiseaux et être utilisées pour organiser d’autres tâches telles que la construction du nid ou le nourrissage des oisillons», mais «ces hypothèses doivent encore être explorées».
Tags : Zoologie, éthologie, 2015, Biological Journal of the Linnean Society, oiseaux, diamants mandarins, Taeniopygia guttata, cris, progéniture, nids, œufs
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