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Zoologie: les lézards possèdent bien deux états de sommeil comme l'Homme, les autres mammifères et les oiseaux!____¤201810
Une étude, dont les résultats intitulés «Partial homologies between sleep states in lizards, mammals, and birds suggest a complex evolution of sleep states in amniotes» sont publiés dans la revue PLOS Biology, a permis de confirmer que les lézards possèdent deux états de sommeil comme l'Homme, les autres mammifères et les oiseaux.
Rappelons tout d'abord que «pendant les heures de sommeil, l'organisme s'attelle à de multiples activités vitales : consolider les connaissances apprises pendant la journée, nettoyer le cerveau des déchets du métabolisme, produire des hormones, réguler la température, se réapprovisionner en énergie».
Il s'agit là d'un «phénomène physiologique conservé au cours de l'évolution», qui «semble partagé par tout le règne animal», mais «on a longtemps pensé que seuls les mammifères terrestres et les oiseaux possédaient deux états de sommeil : le sommeil lent et le sommeil paradoxal», ce dernier, associé aux rêves, étant «une phase complexe qui plonge le corps dans un état ambigu, entre sommeil et éveil».
Dans ce contexte, une étude publiée dans Science en 2016, qui s'est penchée sur le dragon barbu (Pogona vitticeps), a démontré «qu'il passait par deux états distincts de sommeil». Au bout du compte, elle avançait l'hypothèse «selon laquelle les phases de sommeil seraient apparues chez un ancêtre commun aux mammifères et aux reptiles, il y a 350 millions d'années».
Pour sa part, l'étude ici présentée a, dans un premier temps, «réitéré l'expérience faite sur le dragon barbu» puis poursuivi ses analyses sur une autre espèce de lézard, le tégu argentin (Salvator merianae). Ces travaux ont confirmé «que les deux lézards manifestent deux états de sommeil distincts, partageant des similitudes avec le sommeil lent et le sommeil paradoxal».
En outre, «l'analyse de différents paramètres comportementaux, physiologiques et cérébraux» va «plus loin en mettant en exergue des différences non seulement entre le sommeil des lézards et celui des mammifères et oiseaux mais également entre les deux espèces de lézards»: ainsi, «alors que le sommeil paradoxal des humains présente des activités cérébrales et oculaires semblables à celles de l'éveil dans un corps ensommeillé, celui des lézards se distingue par une activité des yeux plus lente et, pour le tégu, une activité cérébrale bien différente de l'éveil».
En conséquence, les différences révélées dans cette étude «offrent une vision plus complexe de ce qu'est le sommeil paradoxal au sein du règne animal» et ouvrent «de nouvelles portes vers la compréhension de l'origine de notre propre sommeil, de nos rêves… et de ceux des lézards».
Tags : Zoologie, neurologie, 2018, sommeil, sommeil paradoxal, rêves, éveil, cerveau, mammifères, oiseaux, PLOS BIOLOGY, lézards, tégu argentin, Agame barbu
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