• Zoologie: lors d'une inondation, dans un radeau de fourmis Formica selysi, qui abrite la reine, les larves sont à la base pour optimiser la survie du groupe!____¤201403

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PloS ONE, a permis de révéler que dans un radeau de fourmis Formica selysi, qui abrite la reine, les larves sont disposées à la base, cette apparente prise de risque sur la progéniture optimisant, en réalité, la survie du groupe.

    On savait que les fourmis qui vivent dans des zones inondables, se rassemblent en période d'inondation «pour former des radeaux vivants», mais, bien que des études récentes ont «montré que chez la fourmi de feu Solenopsis invicta, les larves et les pupes tendent à être placées à la base du radeau», la structure de ces radeaux était, jusqu'à présent, pas très bien comprise.

    L'étude ici présentée, en vue d'étudier la structure de leurs radeaux et «la mortalité des individus qui les composent», s'est donc penchée sur les fourmis Formica selysi, qui «vivent dans des plaines inondables des Pyrénées et des Alpes».

    Comme les fourmis F. selysi, lorsque le niveau de l’eau monte, rassemblent «la progéniture (les larves et les pupes)» et constituent un radeau en s'assemblant «en se tenant par les pattes et les mandibules», des fourmis de cette espèce ont été prélevés dans la nature afin de recréer «en laboratoire le contexte d’une inondation».

    La composition des radeaux (avec ou sans larves) a ainsi pu être analysée «grâce à deux caméras placées au-dessus et au-dessous de l’embarcation vivante».

    En cas d'absence de progéniture, «les fourmis ouvrières forment plusieurs couches, et la reine se place au centre de la structure» sans être en contact avec l’eau. Si, «entre 25 et 50 pour cent des ouvrières se retrouvent en contact avec l’eau», leur résistance est grande, puisque au bout de «huit heures d’immersion, 79 pour cent des fourmis survivent, mais elles mettent plus d’une heure pour récupérer leur mobilité».

    Avec des larves et des pupes, si «les fourmis forment aussi une structure en plusieurs couches et placent la reine au centre», elles disposent la progéniture dans la couche inférieure maintenue par les ouvrières avec leurs mandibules.

    Le radeau augmente de cette manière sa flottabilité (en effet, moins denses que les fourmis ouvrières, les larves et les pupes flottent mieux) et «les ouvrières sont moins en contact avec l’eau, ce qui leur permet de récupérer plus vite ensuite».

    Il faut souligner, que, de son côté, «la progéniture peut passer trois heures dans l’eau sans dommages» de sorte que «le nombre d’éclosions est similaire pour les larves et les pupes qui ont été immergées et celles qui ne l'ont pas été».

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :