• Zoologie: plus de 200 virus à ARN ont été identifiés chez des groupes de poissons, amphibiens et reptiles!____¤201805

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «The evolutionary history of vertebrate RNA viruses» sont publiés dans la revue Nature, a permis d'identifier plus de 200 virus à ARN chez des groupes de poissonsamphibiens et reptiles.

     

    Soulignons tout d'abord que «les virus à ARN, dont l’information génétique est codée sous forme d’ARN et non d’ADN, intéressent vivement les chercheurs», car cette classe est «surreprésentée parmi les virus émergents et réémergents très pathogènes, comme Ebola et Zika».

     

    Du fait que «les maladies associées sont essentiellement transmises à l’homme par des oiseaux et des mammifères (on parle de zoonoses), les efforts de recherche sur les virus à ARN ont porté essentiellement sur ces animaux», ce qui a conduit à occulter «tout un pan du monde animal, notamment les invertébrés et des vertébrés comme les poissons, les amphibiens et les reptiles».

     

    L'étude ici présentée vient de combler une partie de ces lacunes «en identifiant plus de 200 virus à ARN chez ces groupes de vertébrés». Notons ici que ce travail fait suite à «une étude similaire chez des invertébrés, insectes et autres arthropodes» par les mêmes équipes qui avait déjà enrichit «notre connaissance de la virosphère».

     

    Plus précisément, cette nouvelle étude a tout d'abord «analysé le transcriptome, c’est-à-dire tous l'ARN contenus dans les cellules de plusieurs organes, de 86 espèces de vertébrés (poissons, amphibiens et reptiles) collectées en Chine. La comparaison des séquences obtenues «avec celles de virus connus, a permis d'identifier 214 nouveaux virus».

     

    De plus, il a été «montré que ces virus sont très diversifiés, puisqu’ils appartiennent à presque toutes les familles de virus à ARN qui infectent les mammifères» en particulier, «certains sont de la même famille que le virus Ebola».

     

    Comme, d'autre part, on connaît «très mal l’histoire évolutive des virus», grâce au repérage «d’un nombre relativement important de nouveaux virus à ARN», la comparaison de certains marqueurs et l'utilisation des outils statistiques ont permis de situer dans le temps l’apparition de ces virus. Concrètement, des arbres phylogénétiques ont été construits qui «montrent une évolution en miroir de celle de leurs hôtes». Autrement dit, «les virus à ARN ont coévolué avec les espèces qu’ils infectent».

     

    Au bout du compte, ce travail donne «du poids à l’hypothèse d’une grande ancienneté des virus à ARN, suggérée par le fait que certains ont été retrouvés chez des organismes unicellulaires ou des invertébrés».

     

    Rappelons ici que «l'évolution des vertébrés a débuté il y a environ 525 millions d’années avec l’apparition de plusieurs classes de poissons, suivie par celle des amphibiens, des reptiles et des mammifères». De ce fait, selon cette étude, «les virus à ARN des mammifères proviennent probablement des virus des poissons et ont suivi les animaux qui sont sortis de l’eau».

     

    Pour finir, indiquons que l’analyse évolutive a identifié, en plus de cette coévolution, «des exemples de passages d’un virus d’une espèce hôte à une autre».

     

     


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