• Zoologie: plusieurs nouveaux gènes ont été identifiés dans le génome du cœlacanthe, un poisson mythique considéré comme un fossile vivant!____¤202102

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Diverse Eukaryotic CGG Binding Proteins Produced by Independent Domestications of hAT Transposons» sont publiés dans la revue Molecular Biology and Evolution, a permis d'identifier plusieurs nouveaux gènes dans le génome du cœlacanthe, un poisson mythique considéré comme un fossile vivant, mais qui, en accord avec ces observations, évolue encore.

     

    Plus précisément, «depuis leur apparition durant le Dévonien, les cœlacanthes n'ont que très peu évolué physiquement», puisque «le premier spécimen vivant, un cœlacanthe africain (Latimeria chalumnae), qui a été pêché en 1938, «ressemble trait pour trait aux fossiles, qui datent pour la plupart du Trias, collectés par les paléontologues».

     

    En fait, il est souvent qualifié de 'fossile vivant' en raison de son apparence archaïque, «ce qui sous-entend qu'il n'a pas évolué depuis des millions d'années», mais c'est faux d'un point de vue scientifique car ses gènes ont évolué comme en témoigne l'étude ici présentée qui a «identifié 62 nouveaux gènes dans le patrimoine génétique du cœlacanthe africain».

     

    Alors que «la fonction de ces gènes reste encore opaque», cette étude a permis de «comprendre comment ils ont été acquis». Concrètement, «le génome du cœlacanthe est composé à environ 25 % d'éléments transposables», qui sont des «morceaux d'ADN, appelés aussi 'gènes sauteurs'», en mesure, grâce à leur séquence particulière, «de s'exciser de l'ADN et de 'sauter' pour s'intégrer dans une nouvelle partie du génome». Ce mécanisme est «réalisé par le transposon lui-même, grâce à la présence d'une enzyme appelée transposase».

     

    En fin compte, ces éléments génétiques mobiles se fixent au fil du temps dans l'ADN et «peuvent être à l'origine de nouveaux gènes, permettant au génome d'évoluer». Ainsi, «les 62 gènes identifiés chez le cœlacanthe africain sont dérivés de transposons qui auraient enrichi son patrimoine génétique il y a environ 10 millions d'années». L'analyse de leur séquence, laisse penser qu'ils codent pour des protéines impliquées dans la régulation de l'activité des gènes (protéines de liaison à l'ADN ou facteurs de transcription)».

     

    Ces gènes, «bien que discrets» (leur présence n'a pas «modifié l'apparence préhistorique du cœlacanthe»), peuvent, cependant, «s'avérer cruciaux pour l'adaptation du cœlacanthe à son environnement» et, en tout cas, témoignent que cet animal est toujours en évolution.

     

     


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