• Zoologie: pour mieux voir, les serpents seraient capables, lorsqu'ils se sentent menacés, de réguler l’afflux sanguin des capillaires de l'écaille qui obstruent leur vision!____¤201311

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Journal of Experimental Biology, révèle que, pour mieux voir, les serpents seraient capables, lorsqu'ils se sentent menacés, de réguler l’afflux sanguin des capillaires de l'écaille qui obstruent leur vision.

    Les serpents «ont une mauvaise vue, et sont souvent incapables de détecter une proie lorsqu’elle est immobile». Aussi, ils «n’utilisent que très peu la vue pour chasser leurs proies», car, pour compenser, ils ont leurs fossettes sensorielles, de puissants détecteurs infrarouges, qui repèrent la chaleur que leur proie dégage.

    De manière générale, les paupières permettent «de protéger le globe oculaire des projections de poussières, de réduire l’afflux de lumière et de réhydrater la cornée», mais, alors que la plupart des reptiles ont trois paupières, «les serpents et les geckos n'en ont pas». A la place, les serpents possèdent une écaille transparente, couverte de vaisseaux sanguins, qui protège leurs yeux.

    Afin de comprendre l’effet que pouvaient avoir ces vaisseaux sanguins sur la vision des serpents, les yeux d'un Coluber flagellum (un serpent non-venimeux, qui vit dans le sud des États-Unis et dans le nord du Mexique) ont été étudiés.

    Tout d'abord, une caméra fixée à une lampe éclairant l’œil de l’animal, installé dans une petite boîte de verre Perspex, a enregistré durant une demi-heure, sans présence humaine, la dilatation et la contraction des capillaires, des «processus qui permettent ou empêchent l’afflux sanguin dans l’écaille protectrice de l’œil». Il est apparu que «le temps de contraction dure en moyenne 115 secondes, puis les vaisseaux se dilatent et laissent l’afflux sanguin réoxygéner l’œil».

    Le retour au bout d'une demi-heure, un peu brusque, de l'expérimentateur, sans doute perçu comme une menace, a provoqué une réaction chez l'animal: il a réduit le temps de dilation des vaisseaux, durant les huit minutes suivantes, «passant de 57 à 33,5 secondes». Ensuite, de nouveau seul, «le serpent est revenu à son rythme normal de contraction». Ce comportement du Coluber flagellum est interprété comme une réponse qui lui permet de «mieux voir, et donc peut-être de mieux discerner la menace».

     


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