Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a permis pour la première fois de mettre en lumière, grâce aux analyses génétiques de poissons-clown, que des populations de récifs éloignés peuvent être connectées.

En effet, si «les poissons-clown sont des casaniers qui vivent leur vie tranquillement nichés dans les tentacules des anémones des récifs coralliens», l'étude ici présentée «des populations de poissons-clown omanais (Amphiprion omanensis) au sud du Sultanat d'Oman, dans la mer d'Arabie» a prouvé que leurs larves ont, par contre, 'la bougeotte'.

Cette idée est logique, car, comme il n'y a que deux systèmes de récifs coralliens le long de la côte sud d'Oman, qui «est relativement isolée du reste de la péninsule arabique», et comme ces deux systèmes de récifs «sont séparés par 400 km de plages», il faut supposer que pour «persister en tant qu'espèce unique» les poissons-clown «doivent migrer entre ces deux zones».

Les analyses génétiques de près de 400 poissons prélevés sur les deux sites ont confirmé cette hypothèse en faisant apparaître que «6% des poissons échantillonnés avaient migré en se déplaçant d'un récif à l'autre pendant leur stade larvaire».

De plus, le voyage de ces jeunes poissons-clown, vieux d'une semaine, qui «mesurent moins d'un centimètre de long» quand ils arrivent à destination, s'effectue, selon les analyses, avec l'aide des courants océaniques, les larves se déplaçant «presque exclusivement du nord au sud», dans le sens de ces courants.

Cette précieuse découverte sur la dispersion de poissons de récifs devrait conduire à une meilleure gestion de ces écosystèmes fragiles.