• Zoologie: un gène permet de comprendre une 'évolution accélérée' des pinsons de Darwin lors de l'épisode de sécheresse de 2004-2005!____¤201604

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «A beak size locus in Darwin’s finches facilitated character displacement during a drought» ont été publiés dans la revue Science, a permis, en se basant sur un cas d’évolution observé dans la nature et en temps réel lorsqu'entre 2004 et 2005 l’île vierge de Daphne Major, dans l’archipel des Galápagos (Océan Pacifique) a traversé une intense période de sécheresse, de découvrir le gène responsable de l'évolution du bec des pinsons de Darwin *.

     

    Plus précisément, à la suite de cette sécheresse qui avait «décimé près de la moitié des populations de Géospizes à bec moyen (Geospiza fortis, alias les pinsons de Darwin)», il était apparu que «la taille du bec des pinsons avait diminué», en l’espace d’un an, sous l'action d'un facteur de 'sélection naturelle d’une intensité exceptionnelle' alors qu'un tel phénomène «se produit d’ordinaire sur de plus longues périodes».

     

    Le scénario explicatif est le suivant: alors que «chez les Géospizes à bec moyen, les oiseaux au bec plutôt large se nourrissent de graines, mais aussi de fruits ou d’insectes» qui correspondent à «la même ressource alimentaire que leurs cousins, les Géospizes à bec large (G. magnirostris)» de sorte que «leurs 'niches écologiques' se chevauchent», l'épisode de sécheresse de 2004-2005, en amenuisant la ressource, a intensifié la compétition entre les deux espèces.

     

    Il en a découlé que, parmi les Géospizes à bec moyen, ceux qui possédaient un bec plus fin que les autres ont «moins souffert de cette compétition et mieux franchi cette épreuve», car ils étaient en mesure «s’attaquer à d’autres aliments». C'est ainsi que «les survivants avaient globalement des becs plus fins après l’épisode de sécheresse».

     

    En partant de cette observation, l'étude ici présentée a cherché à identifier «le gène gouvernant la taille du bec chez les pinsons» en séquençant «le génome des survivants et celui des victimes de la sécheresse de 2004-2005». Elle a ainsi découvert, d'une part, que le gène responsable de 'cette évolution express', dénommé HMGA2 «pour high mobility group AT-hook 2», présente deux versions, la première d’entre elles étant «portée par les individus aux becs fins et la seconde par les pinsons aux becs larges et, d'autre part, «que dans le génome des vétérans, la proportion de la première version a pris le pas sur la deuxième, permettant à l’espèce de survivre à l’épisode de sécheresse».

     

    Lien externe complémentaire (source Wikipedia)

    Pinsons de Darwin

     

     


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