• Zoologie: un immense réseau de termitières de 230.000 km2, soit la superficie de la Grande-Bretagne, vient d’être découvert au nord-est du Brésil!____¤201811

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «A vast 4,000-year-old spatial pattern of termite mounds» ont été publiés dans la revue Current Biology, révèle qu'un immense réseau de termitières de 230.000 km2, soit la superficie de la Grande-Bretagne, vient d’être découvert au nord-est du Brésil. Cet ensemble remarquable, «formé de plus de 200 millions de monticules coniques», est «même visible depuis Google Earth».

     

    Jusqu'à récemment, les termitières «mesurant chacune environ 2,5 mètres de haut et 9 mètres de diamètre», étaient «à l’abri des regard, cachées dans les forêts semi arides et épineuses de caatinga, dont les sols acides sont peu propices à l’agriculture». En fait, «ce n’est que lorsque les terres aux alentours ont été défrichées pour le pâturage que les termitières ont été repérées, notamment par les scientifiques».

     

    D'après «les échantillons prélevés au centre de onze monticules» ceux-ci «ont été construits il y a entre 690 et 3820 ans», soit «à peu près l’âge des plus vieilles termitières connues au monde situées en Afrique»: c'est «le climat particulièrement aride et stable» qui «expliquerait leur remarquable état de conservation».

     

    Deux hypothèses ont été avancées pour déterminer la raison de ces constructions massives («la quantité de terre déplacée s’élève à 10 km3, l’équivalent de 4.000 grandes pyramides de Gizey», ce qui en fait «la plus grande structure jamais construite par une seule espèce d’insecte») . Une première hypothèse est qu'il s'agit d'une «sorte de 'compétition' entre les termites, mais les analyses comportementales semblent montrer une faible agressivité».

     

    La seconde hypothèse, suggéré par la dispersion spatiale des monticules, est qu'il s'agit plutôt d'un processus d’auto-organisation, car le vaste réseau de tunnels permet «de minimiser le temps de déplacement et d’avoir un accès sûr à un approvisionnement alimentaire minimal» (ce comportement a déjà été «observé chez le rat-taupe nu»). En outre, ces constructions «ont aussi été facilitées par la chute épisodique des feuilles, fournissant de la matière première de façon régulière».

     

    L'étude relève cependant que plusieurs questions restent posées: «comment était structurée chaque termitière? Pourquoi, par exemple, aucune chambre royale n’a pu être trouvée?» . En tout cas, il semble incroyable «que l’on puisse trouver aujourd’hui une telle merveille biologique accueillant encore des occupants».

     

     

     


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