• Zoologie: une branchie embryonnaire ancestrale de l’embryon du dragon se transforme en une poche de cou qui s’agrandit et se plisse, constituant sa collerette!____¤201906

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Elastic instability during branchial ectoderm development causes folding of the Chlamydosaurus erectile frill» ont été publiés dans la revue eLIFE, indique qu’une branchie embryonnaire ancestrale de l’embryon du dragon à collerette (*) se transforme en une poche de cou qui s’agrandit et se plisse, constituant sa collerette. Elle montre ensuite que ce robuste motif de pliage émerge de forces mécaniques lors de la croissance homogène de la peau de la collerette, dû aux tensions résultant de son attachement au cou et à la tête.

     

    Relevons tout d'abord que le 'dragon à collerette', «qui vit aujourd’hui dans le nord de l’Australie et au sud de la Nouvelle Guinée», est un lézard, aussi nommé Chlamydosaurus kingii, présentant «une large collerette érectile caractéristique de son espèce». Cette collerette, qui est «un large disque de peau» reposant généralement repliée autour de la tête et du cou, «peut s’ériger de façon spectaculaire pour effrayer les prédateurs et les concurrents».

     

    En fait, «le pliage des côtés gauche et droit se fait au niveau de trois crêtes préformées», mais, jusqu'ici, on ignorait «quelle structure ancestrale avait évolué pour devenir la collerette du dragon, et comment les crêtes se formaient au cours du développement». Dans ce contexte, l'étude ici présentée démontre «que la collerette du dragon, ainsi que les os et cartilages qui la soutiennent, se développent à partir des arcs branchiaux», c'est-à-dire «d’une série de bandes de tissu embryonnaire qui ont évolué pour devenir les supports branchiaux des poissons et qui donnent maintenant naissance à de nombreuses structures dans l’oreille et le cou des vertébrés terrestres».

     

    Concrètement, chez la plupart des espèces, «la deuxième arcade branchiale finit par fusionner avec les arcades qui la suivent», alors que, chez le dragon, «cet arc continue de s’étendre, conduisant à la formation de sa collerette»: ces changements du développement des arcs branchiaux illustrent «la manière dont l’évolution est capable de 'recycler' les anciennes structures en de nouvelles formes jouant des rôles différents». Ainsi, «au fur et à mesure que la collerette se développe, la face antérieure de la peau forme trois plis successifs, qui constituent les crêtes».

     

    En fin de compte, cette étude montre que les crêtes «ne résultent pas d’une croissance accrue aux sites de pliage, mais de forces physiques (la croissance de la collerette étant limitée par son attache au cou)» de sorte que «la couche supérieure finit par onduler, ce qui crée les plis de la collerette». Un modèle informatique a ensuite prouvé «qu’on pouvait récapituler la manière dont les plis se développent dans les collerettes des véritables embryons de lézard».

     

     

    Lien externe complémentaire (source Wikipedia)

    (*) Lézard à collerette

     

     


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