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Zoologie: une protéine humaine CTGF est, de façon étonnante, en mesure de régénérer la moelle épinière des poissons zèbres (Danio rerio)!____¤201611
Une étude, dont les résultats intitulés «Injury-induced ctgfa directs glial bridging and spinal cord regeneration in zebrafish» ont été publiés dans la revue Science, révèle qu'une protéine humaine CTGF est, de façon étonnante, en mesure de régénérer la moelle épinière des poissons zèbres (Danio rerio).
Soulignons tout d'abord qu'après «une blessure qui laisserait un humain handicapé à vie», les poissons zèbres sont capables de récupérer leurs capacités motrices après seulement quelques semaines». Ils doivent cet aptitude à la protéine CTGF (connective tissue growth factor) «transcrite à partir du gène ctgfa» qui induit la régénération leur moelle épinière.
Cette protéine «qui affecte l'adhésion, la différenciation, la prolifération et la migration des cellules est sécrété par les cellules gliales c'est-à-dire les cellules qui forment l'environnement des neurones dans le système nerveux central et périphérique»: ainsi, «après un traumatisme de la moelle épinière, une augmentation de la production de CTGF va avoir lieu dans celles-ci».
Il s'en suit que les cellules gliales s'allongent pour former un 'pont' qui servira «d'appui à la croissance des neurones et plus particulièrement de leurs axones» de sorte que «les cellules nerveuses de part et d'autre de la lésion vont pouvoir se joindre à nouveau et reprendre la transmission des messages, ce qui aboutira à la reprise de l'activité motrice du poisson».
Comme chez l'être humain «une protéine CTGF identique à 81 % à celle du poisson zèbre existe», il est apparu, dans le cadre de l'étude ici présentée, que «l'injection de cette protéine humaine chez Danio rerio permet également une régénération de la moelle épinière», alors que, chez les mammifères, «les cellules gliales ne forment pas de pont lors d'une blessure de la colonne vertébrale», puisqu'elles constituent «une barrière, appelée 'cicatrice gliale', qui va empêcher la formation de nouvelles connexions entre les neurones des deux côtés de la lésion».
Cette étude laisse donc penser que l'analyse «des cellules gliales humaines capables de répondre au facteur CTGF pourrait révéler un pouvoir de régénération identique à celui des poissons zèbres».
Tags : Zoologie, neurologie, génétique, 2016, Science, moelle épinière, neurones, régénération, Danio rerio, gènes, ctgfa, protéines, CTGF, poisson-zèbre
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