• Astrophysique: pour la première fois, le noyau survivant d’une géante gazeuse de la même taille que Neptune a pu être observé directement!____¤202007

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «A remnant planetary core in the hot-Neptune desert» sont publiés dans la revue Nature, rapporte l'observation pour la première fois du noyau survivant d’une géante gazeuse de la même taille que Neptune, qui a été immatriculée TOI 849 b (*). Cette découverte fournit l'occasion d’analyser directement l’intérieur d’une planète.

     

    Relevons tout d'abord que l'exoplanète TOI 849 b, qui a été découverte par la méthode du transit au moyen du satellite de la NASA TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite), est située «autour d’une étoile semblable à la nôtre à environ 730 années-lumière de la Terre». Elle «orbite si près de son étoile hôte qu’une année ne dure que 18 heures et que sa température de surface est d’environ 1500 °C».

     

    Il s'avère que TOI 849 b se trouve «dans le 'désert des Neptunes', un terme utilisé par les astronomes pour désigner une région proche des étoiles où l’on voit rarement des planètes de densité intermédiaire entre celle de la Terre (principalement rocheuse) et celle d’une planète avec une atmosphère étendue (par exemple Neptune)».


    Le signal de transit a été confirmé et affiné «grâce aux observations effectuées avec les dix télescopes robotiques de NGTS (Next-Generation Transit Survey)», basés à l’Observatoire européen austral (ESO) à Paranal au Chili. Ensuite, l’instrument de l’ESO HARPS installé à La Silla a permis, au moyen de la méthode des vitesses radiales, d'évaluer la masse de cette exoplanète:
    elle apparaît «deux à trois fois plus élevée que celle de
    Neptune tout en étant incroyablement dense»: relativement à sa taille, TOI 849 b est la planète «la plus dense que nous connaissons».


    Deux hypothèses sont avancées pour expliquer cette situation: «il pourrait s’agir soit d’une planète géante gazeuse dont l’atmosphère aurait été soufflée par le rayonnement de son étoile en raison de la proximité de celle-ci, soit d’une géante gazeuse tombée 'en panne', c’est-à-dire qui n’aurait pas réussi à développer correctement son atmosphère».

     

    En tout cas, cette découverte offre pour la première fois la possibilité «d’étudier le noyau d’une planète» (observation directe «impossible dans notre propre système solaire») et d’en apprendre davantage sur la composition de l’intérieur d’une planète.

     

     

    Lien externe complémentaire (source Exoplanetcatalogue)

    (*) TOI 849 b

     

     


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