• Biologie: la transmission de l’emplacement correct des centromères chez les descendants n’est pas médiée par les gènes, mais par un mécanisme de mémoire épigénétique.! ____¤202107

    Une  étude, dont les résultats intitulés "Transgenerational inheritance of centromere identity requires the CENP-A N-terminal tail in the C. elegans maternal germ line" ont été publiés  dans la revue PLOS Biology, a permis, en se focalisant sur l’emplacement des centromères (des sites spécifiques au niveau des chromosomes, essentiels à la division cellulaire), de découvrir que chez le petit ver Caenorhabiditis elegans, la transmission de l’emplacement correct de ces centromères chez les descendants n’est pas médiée par les gènes, mais par un mécanisme de mémoire épigénétique.

     

    Relevons tout d'abord que les centromères sont des structures particulières au niveau des chromosomes qui "servent de points d’ancrage à la machinerie responsable de la distribution correcte des chromosomes entre les cellules filles : un défaut dans cette répartition et les cellules filles meurent ou deviennent cancéreuses". L'analyse de ces processus "est grandement facilité chez C. elegans, puisque ce petit ver est transparent et permet d’observer en direct les divisions cellulaires et le destin des chromosomes d’une génération à l’autre".

     

    Pour sa part, cette étude s'est intéressée à une protéine qui définit l’emplacement du centromère au niveau du chromosome. Il est apparu que la protéine en question "se localise sur le chromosome pour définir le centromère grâce à une région particulière qui lui sert de guide". Ensuite, un mutant "dont l’ADN est dépourvu du morceau codant pour cette région ‘guide’ de la protéine" a été créé.

     

    Alors que "la prédiction était que ce mutant ne serait pas viable, puisque la position du centromère ne pourrait pas être définie en l’absence de ce guide de la protéine", il a été "constaté que même en l’absence de cette région ‘guide’, la protéine tronquée se positionne et fonctionne correctement" de sorte que les vers sont parfaitement viables.

     

    Ainsi, "il s’avère qu’une fois que les sites centromériques sont correctement définis chez la mère, cette information est transmise à la génération suivante grâce aux cellules qui ‘se souviennent’ de l’emplacement correct de ces sites, même en l’absence de la partie du gène qui code la région ‘guide’ de la protéine".

     

    Cependant, "la descendance du ver mutant est incapable d’assurer les divisions cellulaires et ne survit pas",car "les vers issus du mutant n’ont pas hérité de leur mère des informations concernant la position correcte des sites centromériques". Au bout du compte, cette mémoire épigénétique particulière ne dure "que le temps d’une génération et n’est pas transmise aux suivantes".

     

     


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