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Climatologie: les causes du recul record des glaciers de l’archipel des Kerguelen (49°S, 69°E), au cours des dernières décennies, ont été identifiées!____¤201609
Une étude, dont les résultats intitulés «Atmospheric drying as the main driver of dramatic glacier wastage in the southern Indian Ocean» sont publiés dans la revue Scientific Reports, a permis d'identifier les causes du recul record des glaciers de l’archipel des Kerguelen (49°S, 69°E) au cours des dernières décennies.
Rappelons tout d'abord que «l'archipel des Kerguelen (49°S, 69°E) est un territoire français situé dans la région sub-Antarctique, au sud de l’océan Indien», sur lequel se trouve la calotte Cook, une calotte glaciaire «deux fois plus étendue que l’ensemble des glaciers des Alpes françaises», ce qui en fait «la zone englacée la plus vaste du territoire national».
L'analyse de «l'évolution depuis 1850 de la calotte Cook à partir d’images satellitaires» montre que «sa taille ne la protégeait pas du changement climatique»: en effet, si la calotte est «restée stable entre 1850 et 1960, ses pertes de glace sont ensuite devenues brusquement très fortes, jusqu’à atteindre un record au cours des dix dernières années».L'étude ici présentée a donc cherché à identifier les causes ce déclin à partir de «l'analyse conjointe de l’évolution du glacier et des variations du climat depuis 1850». Il est ainsi apparu «que ce recul fort et continu était principalement dû à la sécheresse majeure qui sévit aux Kerguelen depuis le milieu des années soixante et qui s’est très largement accentuée depuis 1975, conduisant à la disparition progressive des chutes de neige sur la calotte». En outre, il a été évalué «que si le réchauffement atmosphérique concomitant aux Kerguelen a aggravé le processus, il n’a joué que pour un quart dans la perte de glace de la calotte depuis les années 1960».
Il a été aussi déterminé «que cette sécheresse était liée à un déplacement des dépressions se propageant sur l’océan Indien : alors que celles-ci circulaient exactement au-dessus de l’archipel en 1950, elles évoluent aujourd’hui plus au sud et n’alimentent plus la calotte». Comme ce changement de circulation «résulterait de l’évolution des pressions atmosphériques aux moyennes et hautes latitudes de l’hémisphère sud, en lien avec le réchauffement climatique et la variabilité de la couche d’ozone en Antarctique», en définitive, les pertes record de glace aux Kerguelen seraient «une conséquence du changement climatique et du trou d’ozone, tous deux d’origine anthropique (consommation toujours croissante des combustibles fossiles et utilisation des gaz fréons dans le passé)».Enfin, l'étude indique «que la calotte devrait continuer à reculer au cours du XXIe siècle, jusqu’à disparaître au cours des prochains siècles». Cependant, «ces travaux de modélisation montrent que les modèles de climat actuellement utilisés pour effectuer les projections d’évolution du climat sous-estiment très largement l’assèchement observé à Kerguelen». Cette observation laisse donc penser «que l’avenir des glaciers de la région sub-Antarctique, où l’assèchement devrait se poursuivre» pourrait «être plus sombre que prévu».
Tags : Climatologie, geophysique, 2016, Scientific Reports, calotte glaciaire, glaciers, sécheresse, neige, ozone, climat, réchauffement climatique, consommation
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