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Ingénierie: le système enzymatique d'une bactérie marine est en mesure de décomposer l’ulvane qui est le principal composant de la 'laitue de mer' responsable de marées vertes!____¤201907
Une étude, dont les résultats intitulés «A marine bacterial enzymatic cascade degrades the algal polysaccharide ulvan» ont été publiés dans la revue Nature Chemical Biology, a permis d'identifier une bactérie marine dont le système enzymatique est en mesure de décomposer, en source d’énergie ou en molécules d’intérêt pour l’agro-alimentaire ou les cosmétiques, l’ulvane qui est le principal composant des ulves, la 'laitue de mer' responsable de marées vertes.
Soulignons tout d'abord que les ulves, qui «sont des macro-algues vertes comestibles naturellement présentes sur nos côtes (la fameuse 'laitue de mer')», peuvent «brutalement proliférer en raison de l’excès de nutriments issus des activités humaines et provoquer le dépôt d’énormes masses sur les plages». Qualifiés de 'marées vertes', ces phénomènes «ont un impact négatif sur la qualité des environnements concernés et sur le tourisme».
Alors que les ulves constituent «un réservoir de biomolécules aux propriétés prometteuses» comme «c'est le cas de l’ulvane, le principal sucre constitutif de la paroi des ulves» dont l’exploitation biotechnologique «est actuellement difficile en raison de la méconnaissance de ses mécanismes de dégradation», l'étude ici présentée rapporte la découverte et la caractérisation de «la voie de dégradation complète de l’ulvane chez la bactérie marine Formosa agariphila».Concrètement, chez cette bactérie, «douze enzymes agissent séquentiellement pour convertir l’ulvane en sucres fermentescibles, qui pourraient servir de base à la production de bioéthanol. Un type particulier de ces enzymes, les sulfatases, a été notamment analysé et leurs structures 3D ont été déterminées.
Comme, par ailleurs, «au-delà de la production d’énergie, ces enzymes permettent aussi d’obtenir d’autres types de molécules bioactives, plus complexes et à plus forte valeur ajoutée que de simples sucres fermentescibles», cette étude ouvre «la voie à l’exploitation biotechnologique de l’ulvane, en particulier pour l’industrie agro-alimentaire et cosmétique, transformant une biomasse considérée 'nuisible' en ressource durable».
Tags : Ingénierie, 2019, Nature Chemical Biology, laitue de mer, ulves, ulvane, enzymes, sucres, sulfatases, bioéthanol, Formosa agariphila, algues, plages
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