• Médecine: le mécanisme naturel, par lequel des cellules souches dentaires parviennent à réparer des lésions de la dent, a pu être mieux compris!____¤201504

    Une étude, dont les résultats intitulés «Essential Roles of Dopamine and Serotonin in Tooth Repair: Functional Interplay Between Odontogenic Stem Cells and Platelets» ont été publiés dans la revue Stem Cells, a permis de mieux comprendre le mécanisme naturel par lequel des cellules souches dentaires parviennent à réparer des lésions de la dent.

     

    Rappelons tout d'abord que «la partie 'vivante' de la dent, ou cavité dentaire, est constituée de la pulpe dentaire composée de vaisseaux et de nerfs» et qu'autour se «retrouve une substance dure, la dentine ou ivoire, elle-même recouverte d'un tissu encore plus dur, l'émail».

     

    Si on savait que lors de l'apparition d'une lésion dentaire, «les cellules souches dormantes de la pulpe se réveillent pour tenter de réparer la dent», jusqu'à présent, on ignorait «tout de ce processus de réparation».

     

    Dans le cadre de l'étude ici présentée, des cellules souches de dent ont été extraites de la pulpe de molaire de souris et analysées. Il en a découlé l'identification à leur surface de «5 récepteurs spécifiques à la dopamine et à la sérotonine, deux neurotransmetteurs essentiels à l'organisme». Ces récepteurs indiquent que ces cellules souches avaient la capacité «de répondre à la présence de dopamine et sérotonine en cas de lésion».

     

    D'autres analyses ont fait apparaître que les plaquettes sanguines secrètent ces neurotransmetteurs, «après avoir été activées par la lésion dentaire»: plus précisément, «la dopamine et la sérotonine libérées par ces plaquettes recrutent les cellules souches pour réparer la dent en se fixant à leurs récepteurs» . Ainsi, ce processus a pu être confirmé par «une absence de réparation dentaire chez les rats dont les plaquettes modifiées ne produisaient pas de sérotonine ni de dopamine».

     

    De plus, une analyse des 5 récepteurs a été ensuite entreprise pour tenter de les caractériser. Il a ainsi été établi que si l'un d'entre eux «ne semble pas impacter le processus de réparation», les 4 autres étaient «très impliqués» dans ce processus, puisque «le blocage in vivo d'un seul d'entre eux suffit pour empêcher la réparation dentaire».

     

    En conclusion, cette étude conduit à «envisager des stratégies thérapeutiques inédites qui viseraient à mobiliser les cellules souches résidentes de la pulpe afin d'amplifier le pouvoir naturel de réparation des dents sans avoir recours à des matériaux de substitution» comme ceux utilisés actuellement par les dentistes (hydroxyde de calcium pour le coiffage pulpaire et «biomatériaux à base de phosphate tricalciques pour réparer la dent et combler les lésions»).

     

     


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