• Médecine: les bébés porteurs d’un gène qui prédispose à la maladie d’Alzheimer ont, dès les premiers mois, un développement cérébral différent!____¤201312

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Jama Neurology, révèle que, dès les premiers mois de la vie, les bébés porteurs d’un gène qui prédispose à la maladie d’Alzheimer connaissent un développement cérébral différent.

     

    La recherche a porté sur «162 bébés de 2 mois à 25 mois en pleine santé» (aucun d’eux n’avait d’antécédents familiaux concernant une quelconque démence ou d’éventuels troubles psychologiques). Ils ont, dans un premier temps, subi un test génétique afin de définir «quelle version du gène de l’apolipoprotéine E ils détenaient». Il est alors apparu que, dans l’échantillon, 60 nourrissons étaient porteurs de l’allèle appelé ApoE ε4.

     

    Par ailleurs, les données statistiques indiquent que les porteurs de cet allèle sont plus exposés à la maladie d’Alzheimer, puisqu'ils «composent 60 % des patients, alors qu’ils ne représentent que 25 % de la population états-unienne». De plus, «le risque est d’autant plus élevé chez les personnes homozygotes (qui présentent deux fois l’allèle)».

     

    Dans un second temps, les enfants ont été placés, pendant leur sommeil, sous une machine à IRM spéciale, car d'une part, «elle est silencieuse et évite de réveiller et de stresser les enfants» et, d’autre part, «elle permet d’observer distinctement la matière grise (corps cellulaires des neurones) et la substance blanche (axones et gaines de myéline), toutes deux concernées par la démence».

     

    Cette analyse a mis en évidence «des différences dans le développement du cerveau des petits, en fonction du gène dont ils disposent», puisque «ceux équipés d’un génome avec ApoE ε4 présentaient une croissance cérébrale moins importante dans certaines zones situées au milieu et à l’arrière de l’encéphale (précunéus, régions latérales temporales ou médiales occipitales) que les autres», ces structures étant concernées par la maladie d’Alzheimer, tandis que «leur cortex frontal était plus développé».

     

    Comme la maladie doit vraisemblablement dépendre de l'interaction de l'allèle ApoE ε4 «avec d’autres gènes et avec l’environnement», cette étude n'est qu'un premier pas, qui ouvre la porte à d'autres recherches plus approfondies.

     

     


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