• Médecine: une souche d'un virus commun du rhume, Coxsackie A (CVA21), a montré une efficacité remarquable dans le traitement du cancer de la vessie!____¤201907

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Viral targeting of non-muscle invasive bladder cancer and priming of anti-tumour immunity following intravesical Coxsackievirus A21» ont été publiés dans la revue Clinical Cancer Research, rapporte qu'une souche d'un virus commun du rhume, Coxsackie A (CVA21), a montré une efficacité remarquable dans le traitement du cancer de la vessie.

     

    Rappelons tout d'abord que «le cancer de la vessie est le 7e cancer le plus courant en France, et touche majoritairement des hommes»: concrètement, «on estime que 12.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année». Ce cancer est habituellement soit «traité chirurgicalement par résection transurétrale, une procédure invasive qui présente un taux élevé de récidive allant de 50 % à 70 %», soit traité par l’immunothérapie par Bacille Calmette-Guerin (BCG), qui entraîne «de graves effets secondaires chez un tiers de patients, un autre tiers ne répondant pas du tout au traitement».

     

    Relevons ici que «l'immunothérapie, qui consiste à stimuler le système immunitaire des patients cancéreux afin que celui-ci s'attaque à la tumeur, fait l'objet de recherches complexes ayant recours à des procédures parfois très compliquées, comme l'immunothérapie par inhibiteur de point de contrôle, l’injection de cytokines, la fabrication de récepteurs CAR-T, la modification génétique de lymphocytes ou même des bactéries radioactives».

     

    Remarquons que «les tumeurs de la vessie sont d'habitude inaccessibles à l'immunothérapie car elles sont dépourvues de cellules immunitaires, empêchant ainsi la destruction de la tumeur au fur et à mesure qu'elle grandit» (les tumeurs «dépourvues de cellules immunitaires sont appelées 'zones froides'»).

     

    Pour sa part, l'étude ici présentée, qui «n'est pas la première à investiguer les effets du virus CVA21 contre le cancer» puisque ce dernier a «été identifié comme tueur de tumeurs sur un large éventail de cellules cancéreuses», a montré tout particulièrement la remarquable efficacité de CVA21 dans le traitement du cancer de la vessie.

     

    L'expérience a impliqué «quinze patients atteints d'un cancer de la vessie non invasif». Ils se sont vu injecter «directement dans la vessie via un cathéter» un CVA21, «une semaine avant l'opération chirurgicale programmée pour retirer la tumeur». L'analyse des tissus tumoraux retirés a fait apparaître «que le virus s'était bien infiltré dans les cellules cancéreuses et s'était répliqué, provoquant la mort massive des cellules».

     

    En outre, «des échantillons d'urine prélevés tous les deux jours ont ainsi révélé une 'excrétion' du virus, indiquant que celui-ci continuait à se multiplier et à infecter toujours plus de cellules cancéreuses», CVA21 s'avérant extrêmement sélectif, «ne ciblant que les cellules tumorales en laissant intactes les cellules saines». En particulier, «chez un des patients, toutes les traces de la maladie ont disparu après seulement une semaine de traitement».

     

    En fait, «lorsque la cellule cancéreuse meurt, elle éclate et relâche des milliers de particules virales qui vont alors se propager et cibler d'autres cellules cancéreuses». CVA21 crée, une 'zone chaude', «une inflammation locale qui entraîne l'affluence des cellules immunitaires dans l'environnement de la cellule». C'est la lyse des cellules qui libère «des protéines servant d'identifiant au système immunitaire pour qu'il s'attaque aux autres cellules».

     

    En fin de compte, ces observations apportent «un gros espoir pour tous les patients atteints de ce cancer, alors que les traitements actuels sont lourds et inefficaces».

     

     


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