• Neurologie: deux régions de notre cerveau interviennent lorsqu'il s'agit, face au danger, d'évaluer le niveau de la menace pour décider ou non de prendre la fuite!____¤201807

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «A synaptic threshold mechanism for computing escape decisions» ont été publiés dans la revue Nature, est parvenue à identifier comment notre cerveau arrive face au danger à évaluer le niveau de la menace pour décider ou non de prendre la fuite.

     

    Notons tout d'abord que «certaines personnes atteintes de stress post-traumatique ou souffrant de phobie sociale se sentent menacées en toutes circonstances, comme si leur cerveau n’était pas capable d’évaluer si une situation est vraiment dangereuse et de prendre la bonne décision quant à une fuite». En vue «d’identifier l’origine de ces troubles comportementaux et pouvoir, par la suite, proposer des traitements ciblés», l'étude ici présentée a cherché à identifier «les mécanismes cérébraux impliqués dans cette prise de décision».

     

    L'expérience a consisté à effrayer des souris «en simulant des ombres d’oiseaux prédateurs plus ou moins proches d’elles» et à «observer leurs réactions selon le niveau de menace», en particulier grâce à un microscope miniature «placé sur la tête de chaque souris» (l'objectif de l'instrument «était inséré dans le cerveau de la souris» pour permettre «d’observer directement l’activité cérébrale du rongeur»).

     

    Il est ainsi apparu que le colliculus supérieur (*) et la substance grise périaqueducale (**), «deux régions, situées à la base du cerveau», avaient «un rôle crucial dans la décision de prendre la fuite» puisque «c’est la connexion entre ces deux régions qui va déclencher la fuite».

     

    Plus précisément, lorsqu'un évènement menaçant est capté par l’œil, «les neurones de la rétine transfèrent l’information aux neurones du colliculus supérieur», qui font «appel à leur propre mémoire et analysent la situation». Par exemple, dans l'expérience avec les souris, «ils analysent la forme de l’ombre et sa taille puis décident si elle est menaçante».

     

    Si la situation est jugée dangereuse, «l’activité neuronale dans le colliculus supérieur augmente» et «passé un certain seuil d’activité, la connexion avec la substance grise périaqueducale s’établit et le cerveau prend alors la décision de fuir» tandis que «si l’activité n’est pas assez importante dans le colliculus supérieur, la connexion ne se fait pas et il n’y a pas de fuite» de sorte qu'on «peut dire que les neurones du colliculus supérieur prennent la décision et que les neurones de la substance grise périaqueducale l’exécutent»

     

    Bien que cette identification constitue «un grand pas en avant», la compréhension de l'origine de «certains problèmes de comportement comme les troubles post-traumatiques nécessitera d’autres études», car «les régions primitives du cerveau comme le colliculus supérieur sont dépendantes de régions plus complexes, apparues plus tard dans notre évolution».

     

    Liens externes complémentaires (source Wikipedia)

    (*) Colliculus supérieur

    (**) Substance grise périaqueducale

     

     


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