Une étude, dont les résultats intitulés «Neurogenic Radial Glia-like Cells in Meninges Migrate and Differentiate into Functionally Integrated Neurons in the Neonatal Cortex» ont été publiés dans la revue Cell Stem Cell, révèle que les méninges, couches de tissu protectrices qui enveloppent le cerveau, hébergent une pouponnière de neurones.

Indiquons tout d'abord que «contrairement à ce que l’on croit encore trop souvent», les neurones peuvent se régénérer tout au long de la vie, «grâce à des cellules spécifiques, dits 'progéniteurs neuronaux'», capables «de se différencier en neurones». Jusqu'ici, «deux pouponnières riches en progéniteurs neuronaux avaient été découvertes et confirmées de manière sûre chez la souris» dans le cerveau: l'une se trouve dans une zone «près du lobe olfactif de l’animal (appelée zone sous-ventriculaire)» et l'autre est située «dans une structure qui a un rôle central dans la mémorisation (le gyrus denté de l’hippocampe)».

Jusqu'à présent, chez l’humain, une seule niche avait été identifiée près de l’hippocampe, mais cette situation vient de changer puisque l'étude ici présentée vient d'en découvrir une nouvelle « 'en dehors' du cerveau», dans les méninges, qui «sont trois couches de protection (dure-mère, arachnoïde et pie-mère) posées l’une sur l’autre qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière». Plus précisément, ces super cellules ont été détectées, grâce à un marqueur, «dans l’espace entre l’arachnoïde et la pie-mère (la couche la plus profonde)» où «se trouve le liquide céphalo-rachidien qui permet d’amortir les chocs en cas de coups ou de chutes».

Comme cette étude a bien procédé à la vérification que les cellules spécifiques découvertes «se transformaient en neurones fonctionnels du cerveau, après la naissance», elle ouvre «des possibilités de recherche très stimulantes pour l'avenir», car la stimulation de cette neurogenèse «dans les niches de jeunes neurones est une piste sérieuse de lutter contre les troubles cérébraux».