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Psychologie: la lecture d'un roman entraîne, durant les jours qui suivent, des modifications observables par IRM de l’activité de certaines des aires cérébrales!____¤201401
Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Brain Connectivity, révèle qu'au cours des jours qui suivent la lecture d’un roman, apparaissent des modifications détectables par IRM de l'activité de certaines des aires cérébrales.
Pour le prouver, pendant 19 jours consécutifs, les cerveaux de 21 volontaires ont été observés à l'aide d'IRM. Durant les cinq premiers jours, l’imagerie cérébrale a été effectuée pendant qu’ils étaient au repos. Ensuite, «les neuf jours suivant, ils ont été amenés à lire neuf passages de 30 pages de Pompeii, de Robert Harris», un roman ayant «une trame narrative forte» (Pour vérifier que les participants avaient lu correctement le texte, un questionnaire devait être rempli par chacun d'eux après chaque lecture avant de subir une nouvelle séance d'IRM.). Enfin, les observations par IRM ont été poursuivies cinq jours après la lecture du roman.
Il est alors apparu, au cours des matinées qui ont suivi la séance de lecture, «une augmentation du nombre de connexions neuronales dans la région du cortex temporal gauche», une aire «associée à la réceptivité de la langue». De plus, «une connectivité accrue a été observée au niveau de la région du cerveau associée à des représentations sensorielles venant du corps».
En fait, les observations indiquent que ces augmentations ne sont pas que ponctuelles, car, alors que «les participants ne lisaient pas le roman, quand ils étaient face au scanner, ils ont conservé cette connectivité accrue», désignée par l'expression activité de l'ombre, qui s'est ainsi «prolongée cinq jours après la lecture du roman», ce qui montre que les livres ont durablement un effet visible sur la biologie de notre cerveau.
Tags : Psychologie, biologie, 2014, cerveau, aires cérébrales, représentations sensorielles, neurones, lecture, roman, IRM, cortex temporal
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