• Zoologie: des femelles poissons-scies, privées de mâles, se sont reproduites toutes seules par parthénogenèse!____¤201506

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Facultative parthenogenesis in a critically endangered wild vertebrate» ont été publiés dans la revue Current Biology, a permis de découvrir que des femelles poissons-scies, privées de mâles, victimes de la surpêche qui réduit leur alimentation et des trafiquants qui convoitent leur rostre, se sont reproduites toutes seules.

     

    Plus précisément, l'analyse de prélèvements d'ADN au sein de cette population de Poissons-scies tident (Pristis pectinata) a montré «que, chez 3% des animaux, les chromosomes n'étaient pas constitués de paires distinctes issues d’un père et d’une mère» ce qui trahit «un mode de reproduction probablement asexué (les gènes identiques étant alors apportés par un même individu)».

     

    Bien que ce phénomène de parthénogenèse soit connu et «déjà observé en captivité chez des oiseaux, reptiles ou requins, qui se reproduisent habituellement par voie sexuée», c'est la première qu'il est détecté «au sein d’un groupe de vertébrés sauvages».

     

    Jusqu'à présent, «le sentiment général était que la parthénogenèse chez les vertébrés n’était qu’une curiosité ne pouvant normalement pas mener à une descendance viable», car si «on connaît l’exemple de deux serpents femelles sauvages qui ont porté des petits issus de parthénogenèse » ces gestations « ne sont pas allées à terme».

     

    Notons qu'à côté de cette parthénogenèse 'facultative' chez des vertébrés habituellement sexués, il existe «certaines espèces comme les lézards de type Cnemidophorus, uniquement composées d’individus femelles», qui «ne se reproduisent que par parthénogenèse 'obligatoire'».

     

    Cependant, il reste à déterminer «le futur d’une telle population» du fait que la parthénogenèse peut «être perçue comme une consanguinité extrême», menant «à une perte de diversité génétique incompatible avec la survie de l'espèce». Elle peut toutefois être également vue comme «un moyen de purger des mutations nocives en éliminant à terme les individus affectés».

     

    Soulignons pour finir qu'on ne saura «si ces jeunes sont capables de se reproduire à leur tour, et de quelle façon, que lorsqu’ils auront atteint leur maturité sexuelle» qui n’arrive «qu'aux alentours des 10 ans chez cette espèce».

     

     


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