Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de mettre en évidence des similitudes entre les membres propulseurs de cnidaires et de 59 autres espèces marines et terrestres: en effet, il a été constaté un réglage très similaire «entre les ailes de papillon, le pied d’une limace de mer, ou encore l’ombrelle d’une méduse» afin «de rendre le mouvement plus efficace».

L'organisme des méduses, par exemple, «est parfaitement conçu pour la nage qu’elles effectuent sans avoir à réaliser trop d’efforts». Leur corps, formé d'une ombrelle et d'un axe vertical, se déplace dans l’eau, par contraction de l'ombrelle, qui lui pousse l’eau vers l’arrière, complétée par une seconde poussée: ainsi, des tourbillons de basse pression se forment créant un point de haute pression à l’arrière du corps de la méduse de sorte que «le gradient de pression permet à l’animal de se propulser vers l’avant avec un effort minimal».

Ce cas particulier de propulsion a été comparé à ce qui se passe pour d'autre types d'animaux. Il est alors apparu que les membres propulseurs de ceux-ci respectent «les mêmes règles et les mêmes contraintes» qu’ils «soient recouverts de plumes, de peau, d’écailles ou encore d’un tissu gélatineux»: ainsi, «ces structures fléchissent généralement en un point équivalent à environ un tiers de la longueur». De plus, «l’angle de flexion est plus ou moins le même dans un intervalle de 15 à 14 degrés».

Pour conclure, les auteurs de cette étude préviennent toutefois que «ces similitudes ne sont pas le résultat d’un gène partagé mais d’une solution réinventée un nombre incalculable de fois au cours de l’évolution».