• Zoologie: le gène, qui à lui seul possède toutes les instructions nécessaires pour dessiner les différents motifs de coloration des 'bêtes à bon Dieu', a été identifié!____¤201809

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «The Genomic Basis of Color Pattern Polymorphism in the Harlequin Ladybird» ont été publiés dans la revue Current Biology, a permis d'identifier le gène qui à lui seul possède toutes les instructions nécessaires pour dessiner les différents motifs de coloration des coccinelles arlequines ('bêtes à bon Dieu').

     

    Rappelons tout d'abord que «certaines coccinelles ont les élytres (les ailes antérieures durcies qui recouvrent les ailes postérieures) noires avec deux gros points rouges», que «d’autres possèdent en plus deux petits points rouges vers l’arrière», que «d’autres encore sont décorées d’une douzaine de petits points», tandis que «d’autres coccinelles ont les élytres rouges, ornées d’une vingtaine de points noirs». En fait, «toutes ces coccinelles arlequin (ou asiatiques), bien que très différentes d’aspect extérieur, et facilement distinguables les unes des autres», appartiennent «à la même espèce: Harmonia axyridis» (*).

     

    Si «l’existence de formes distinctes au sein d’une même espèce est un phénomène très courant chez les insectes», qui «se manifeste souvent par des motifs de coloration variés», les coccinelles, en particulier les coccinelles arlequin, «sont des championnes de la discipline, avec plus de 200 formes de coloration décrites dans les populations naturelles à travers le monde».

     

    L'origine de ces variations de coloration est génétique et «on sait depuis les années 1950» que, chez la coccinelle arlequin, «les différentes formes de couleur résultent de variation d’une seule région du génome, mais sans que l’on sache laquelle exactement».

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée a «identifié la région du génome associée, et plus précisément encore le gène responsable de la variété des motifs de couleurs chez la coccinelle arlequin», grâce à la comparaison des génomes de «coccinelles arlequin de différentes couleurs au sein de plusieurs populations naturelles réparties aux quatre coins du monde».

     

    Nommé pannier, ce gène «est activé pendant le développement des coccinelles, en particulier dans les élytres, au moment de leur formation». Plus précisément, il s’active «dans différentes populations de cellules de l’élytre, et ces territoires cellulaires préfigurent exactement là où la pigmentation noire apparaitra chez l’adulte». Autrement dit «les différents motifs de couleurs de la coccinelle arlequin trouvent leur origine génétique dans des variations de l’activation spatiale d’un seul gène qui orchestre la mise en place des différents motifs de coloration des élytres».

     

    En fin de compte, cette étude, qui illustre «de quelle manière des variations d’activation d’un seul gène peuvent générer une infinie diversité de motifs colorés, et autant de formes discrètes dans les populations naturelles», va aider «à mieux comprendre les variations de fréquences des différentes formes colorées rencontrées dans les régions du monde où la coccinelle arlequin est présente».

     

     

    Lien externe complémentaire (source Wikipedia)

    (*) Coccinelle asiatique

     

     


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