• Géophysique: les éruptions volcaniques des trapps du Deccan ont pu prendre de l’ampleur après la chute de l’astéroïde qui a formé le cratère de Chicxulub!____¤201505

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Triggering of the largest Deccan eruptions by the Chicxulub impact» ont été publiés dans la revue The Geological Society of America Bulletin, a permis de soutenir de manière argumentée la thèse que les éruptions volcaniques, connues sous le nom de trapps du Deccan, ont pu prendre de l’ampleur après la chute de l’astéroïde qui a formé le cratère de Chicxulub, dans la péninsule du Yucatan.

     

    Rappelons tout d'abord que, «pour expliquer l’extinction massive de la fin du Crétacé, marquée par la célèbre disparition des dinosaures, qui s'est déroulée entre 65 et 66 millions d’années, les scientifiques invoquent à la fois l’impact d’un astéroïde et une séquence d’intenses éruptions volcaniques survenues à la même période, dans l’ouest de l’Inde et connues sous le nom de trapps du Deccan».

     

    Comme «ces désastres qui eurent des répercussions globales se produisirent presque en même temps», l'étude ici présentée suggère que la collision de l’astéroïde fit «sonner la Terre comme une cloche» provoquant les grandes coulées de lave du Deccan.

     

    Déjà, avant la découverte, en 1999, du cratère de Chicxulub, dans la péninsule du Yucatan, il avait été envisagé que les trapps du Deccan aient pu être réveillées par un impact de l’astéroïde produit à leurs antipodes. Cependant, comme le Deccan est situé «à 5.000 km de l’antipode de l’astroblème (les traces laissées par l'impact)», cette piste avait été abandonnée par la suite.

     

    Aujourd'hui, l'hypothèse d'une liaison entre les deux phénomènes doit être de nouveau envisagée du fait «que l’impact et l’extinction de masse étaient presque simultanés et s'étaient produits durant les quelque 100.000 ans des plus grands écoulements de lave des trapps du Deccan»: en effet, s'il est inconcevable que «l’impact ait pu faire fondre des roches situées très loin de l’astroblème», dans «un système qui possède déjà du magma» un choc conséquent peut être en mesure de produire «une grosse éruption» .

     

    Cette théorie est confortée par une «composition chimique des laves, différentes avant et après l’événement de Chicxulub». Des 'terrasses' abîmées «dans la partie ouest de la chaîne de montagnes Ghats, qui marque le début d’un important épanchement du sous-groupe Wai» témoignent en faveur de cette hypothèse, car elles attestent une 'période de repos' du volcanisme du Deccan, «antérieure à l’impact de l’astéroïde».

     

    Pour finir, soulignons qu'il y a quelques semaines, après l'acceptation de cet article, est intervenu la publication d'une «nouvelle datation radioisotopique des basaltes du Deccan qui s'avère être en accord» avec les arguments de cette étude.

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :