-
Médecine: une mutation génétique induit le dysfonctionnement d'une protéine normalement capable d'inhiber une activité électrique, provoquant de ce fait des crises migraineuses!____¤201812
Une étude, dont les résultats intitulés «Migraine-Associated TRESK Mutations Increase Neuronal Excitability through Alternative Translation Initiation and Inhibition of TREK» ont été publiés dans la revue Neuron, a permis de mettre en évidence un nouveau mécanisme lié à l'apparition de la migraine: en l'occurrence, une mutation génétique induit le dysfonctionnement d'une protéine normalement capable d'inhiber une activité électrique, provoquant de ce fait des crises migraineuses.
Commençons par noter qu'alors «que 15% de la population adulte dans le monde est touchée par la migraine, aucun traitement curatif efficace sur le long terme n'a pour le moment été mis sur le marché». En fait, «les crises migraineuses sont liées, entre autres, à l'hyperexcitabilité électrique des neurones sensoriels», dont l'activité électrique «est contrôlée par des protéines génératrices de courant appelées canaux ioniques, et notamment par le canal TRESK qui a une fonction inhibitrice sur l'activité électrique».
Dans ce contexte, l'étude ici présentée montre «qu'une mutation du gène codant pour cette protéine entraine sa scission en deux protéines dysfonctionnelles : l'une est inactive et l'autre, en ciblant d'autres canaux ioniques (K2P2.1) stimule fortement l'activité électrique des neurones, provoquant des crises migraineuses».
Bien que «les chercheurs avaient déjà mis en évidence le caractère héréditaire des migraines», jusqu'ici «ils n'en connaissaient pas le mécanisme». En montrant «que la scission de TRESK induit l'hyperexcitabilité des neurones sensoriels et le déclenchement de la migraine», cette étude constitue «une nouvelle piste de recherche pour l'élaboration d'antimigraineux», l'idée étant «de cibler les canaux K2P2.1 afin de réduire l'activité électrique des neurones, prévenant ainsi le déclenchement de migraines».
En outre, il est suggéré «que ce mécanisme inédit, provoquant la formation de deux protéines au lieu d'une seule, soit maintenant considéré pour étudier d'autres maladies liées à des mutations génétiques ainsi que pour leur diagnostic».
Tags : Médecine, 2018, Neuron, migraine, mutations, protéines, neurones, hyperexcitabilité, canaux ioniques, TRESK, K2P2.1, traitements, antimigraineux, canaux
-
Commentaires