• Archéologie: la mission internationale ScanPyramids a révélé l'existence d'une gigantesque cavité de 30 mètres de long au minimum au cœur de la pyramide de Kheops!____¤201711

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Discovery of a big void in Khufu’s Pyramid by observation of cosmic-ray muons» ont été publiés dans la revue Nature, révèle, grâce à la mission internationale ScanPyramids la détection d'une gigantesque cavité de 30 mètres de long au minimum au cœur de la pyramide de Kheops, juste au–dessus de la grande galerie, entre 60 et 70 mètres de hauteur.

     

    Rappelons tout d'abord que la mission ScanPyramids «a été lancée en 2015 par l'Institut HIP et l'Université du Caire» en vue de «sonder de manière non destructive les grands monuments funéraires de la 4e dynastie» en particulier «grâce à une technologie de pointe, la muographie, qui permet de 'radiographier' les monuments à l'aide de particules cosmiques».

     

    Comme «cette approche a déjà abouti à deux découvertes en 2016» («une cavité d'environ 9 m2 située sur l'arête nord-est de la pyramide, repérée par des télescopes déployés à l'extérieur par le CEA» et une autre, «située derrière les chevrons monumentaux visibles sur la face Nord de la pyramide, 'photographiée' depuis l'intérieur par des films enduits d'une émulsion chimique mis au point par l'équipe du professeur Morishima de l'université de Nagoya (Japon)»), ces trouvailles encourageantes «ont convaincu ScanPyramids de déployer plus largement ses dispositifs».

     

    Pour ce qui concerne l'étude ici présentée, c'est d'abord «grâce aux plaques à émulsion des Japonais qu'a été visualisé l'énorme vide baptisé ScanPyramids Big Void (SP-BV)». Positionnées dans la chambre dite de la Reine, «à la fois sur le sol et dans une niche au fond de la pièce, de manière à 'observer' sous deux angles le massif de pierres au-dessus d'elles», ces plaques ont été exposées aux muons «durant plusieurs campagnes successives de 49 à 74 jours», et les films développés et analysés ensuite à l'université de Nagoya.

     

    Il est alors apparu sur les écrans «une ligne matérialisant un excès de muons quasiment identique à celle qui signale la grande galerie». En fait, ce vide avait déjà été détecté «lors de tests menés courant 2016», mais «il semblait tellement énorme» qu'il fallait vérifier cette observation.

     

    Cette fois-ci, le taux de certitude avec les plaques japonaises concernant l'existence de SP-BV est «supérieur à 5 sigma», c'est-à-dire que «la probabilité que les observations soient dues au hasard est de 1 sur 3,5 millions», ce qui «correspond au standard des découvertes en physique des particules».

     

    Le deuxième dispositif mis en œuvre, «le scintillateur à muons du KEK (High Energy Accelerator Research Organization), équivalent japonais du CEA», a été «positionné dans la chambre dite de la Reine durant plus de 200 jours» et a confirmé également à 5 sigma l'existence de SP-BV. Cependant comme «les points de vue d'observation à l'intérieur de la pyramide sont trop limités pour réaliser une triangulation précise», il a été fait appel aux deux télescopes du CEA encore sur le terrain et «déployés en direction des arêtes».

     

    Il restait à ces deux telescopes de l'Irfu, équipés chacun de quatre plans de détecteurs gazeux Micromegas *, «seulement deux mois d'autonomie en gaz» mais, le vide potentiel étant important, ils semblaient en capacité de l'observer de l'extérieur. Pour y parvenir, ils ont été «déplacés vers la face nord dans l'axe de la cavité, et installés l'un derrière l'autre afin de composer un super–instrument».

     

    En conséquence, début juillet, la grande galerie a d'abord pu être assez précisément détectée, puis mi-juillet les statistiques accumulées «ont permis de détecter un second vide» au même endroit que Nagoya et «avec le même taux de certitude de 5 sigma». C'était la première fois qu'une structure si profonde était découverte dans une pyramide depuis l'extérieur.

     

    La confirmation de cette cavité «par trois équipes indépendamment l'une de l'autre» a permis par triangulation d'affiner les mesures de celle-ci «notamment son impressionnante longueur» et sa position. Du fait que la mission «vient d'être reconduite pour un an», il se peut qu'on en apprenne beaucoup plus bientôt.

     

     

    Lien externe complémentaire (source Irfu)

    Micromegas

     

     


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