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Archéologie: la présence de pin, dans les charbons de bois laissés par les Hommes de l’Aurignacien et du Gravettien, a été identifiée sur le site de la grotte Chauvet-Pont d’Arc!____¤201805
Une étude, dont les résultats intitulés «Illuminating the cave, drawing in black: wood charcoal analysis at Chauvet-Pont d’Arc» ont été publiés dans la revue Antiquity, a permis d'établir la présence de pins dans les charbons de bois laissés par les Hommes de l’Aurignacien (37 000 – 33 500 av. notre ère) et du Gravettien (31 000 – 28 000 av. notre ère) qui fréquentèrent le site de la grotte Chauvet-Pont d’Arc.
Rappelons tout d'abord que la grotte Chauvet, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, «est le témoin immuable des premiers instants de l’art pariétal». Par ailleurs, si «les plus anciennes traces de feu attribuées à l’Homme sont datées d’il y a environ 400 000 ans», celles laissées par Homo sapiens en allant visiter les grottes saisonnièrement pour y réaliser les peintures rupestres sont datées de 40 000 ans avant notre ère.
Les analyses de 171 échantillons prélevés dans la grotte Chauvet ont fait apparaître que «tous sauf un sont issus de pins». De la sorte, «la présence de ces conifères témoigne d’un climat froid et sec mais également d’un paysage steppique rythmé par des bosquets de pin, de bouleau ou de genévrier»: concrètement, «le pin permettait de générer de grandes flammes à la faveur desquelles les artistes de la Préhistoire purent peindre sur les parois alors éclairées de la grotte». Surtout, il a été déterminé que «parmi les foyers identifiés dans la grotte, une partie était dévolue uniquement à la production de charbon de pin dont ils se servirent pour la réalisation des fresques».
Tags : Archéologie, 2018, Antiquity, Aurignacien, Gravettien, art pariétal, peintures rupestres, Chauvet, conifères, pin, charbon, Pont d’Arc, Patrimoine mondial
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