• Archéologie: le Pithécanthrope de Java est l'auteur, il y a 500000 ans, de la plus vieille gravure réalisée par un membre du genre Homo !____¤201412

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Homo erectus at Trinil on Java used shells for tool production and engraving» ont été publiés dans la revue Nature, a permis d'identifier le plus vieux dessin connu réalisé par un membre du genre Homo.

     

    Il s'agit d'un 'zigzag' gravé sur une coquille, daté d'environ 500 000 ans, provenant de Trinil sur l’île de Java (Indonésie) dont l'auteur «est l’homme de Java ou le Pithécanthrope, qu’aujourd’hui les paléoanthropologues appellent Homo erectus».

     

    Jusqu'à présent le record tournait autour de 100 000 ans et «pouvait être raisonnablement attribuée à des populations physiquement très proches de nous, les hommes modernes».

     

    Cependant, l'établissement de ce nouveau record peut prêter à des discussions: en effet, si la datation a été conduite avec «des méthodes éprouvées (l'une basée sur l’argon) pour ces périodes», son point faible provient de ce que la mise au jour du coquillage, réalisée par le médecin néerlandais Eugène Dubois «découvreur de l’homme de Java», date de la fin du XIXe siècle.

     

    Pour écarter, en particulier, l'hypothèse de la fabrication d’un faux, l'étude ici présentée a développé une analyse très précise au microscope pour passer au crible les traces d'usure et tous les détails observables.

     

    Ainsi, la disparition «de certaines portions du zigzag, alors que son auteur l’a visiblement tracé d’une traite, sans lever son outil» s’explique par le fait que «le coquillage était frais», car, à ce moment-là, «il est recouvert d’une couche brune qui colore le dessus des coquillages (appelée périostracum)», qui «finit par disparaître après la mort de l’animal».

     

    Plus précisément, «au cours du tracé, l’auteur a appuyé plus ou moins fort» traversant parfois complètement le périostracum pour graver «les couches plus profondes du coquillage» de sorte qu'à la disparition du périostracum, seules «sont restées les portions de traits les plus fortes».

     

    Pour conclure, on peut souligner que cette découverte n'est en réalité pas si surprenante qu'il y paraît, car on peut facilement imaginer qu'un hominidé qui sait fabriquer des bifaces et faire du feu est logiquement tout à fait capable d'une telle réalisation.

     

     


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