• Astronomie: des simulations numériques indiquent que la banquise d'Europe trahirait des mouvements de convection qui entraînent la formation de diapirs de glace!____¤201312

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Geoscience, révèle, grâce à des simulations numériques relatives à l'océan emprisonné sous la banquise d'Europe, que celle-ci trahirait des mouvements de convection au sein de cette masse d'eau avec pour conséquence des diapirs de glace. Cette information suggère que l'on peut envisager la recherche en surface des restes d'hypothétiques organismes vivants.

     

    Europe, une lune de Jupiter, est «couverte d’une banquise peu cratérisée comparée à la surface de la Lune», ce qui est un indice de jeunesse, car elle n'a pas conservé «la mémoire des multiples impacts qu’elle a dû subir». Les hypothèses actuelles sont que, sous une importante banquise, se trouve un océan chauffé par les forces de marées. Cet océan pourrait «abriter des formes de vie tirant leur énergie par chimiosynthèse à partir de cheminées hydrothermales» semblables à celles qui existent sur Terre.

     

    Pour Freeman Dyson, «l’eau de l’océan d’Europe remonte naturellement en surface», et surtout «la glace est suffisamment peu épaisse pour que cela soit arrivé aussi lors d’impacts d’astéroïdes», ce qui fait que «non seulement il se pourrait que l’on trouve en surface des blocs de glace contenant des formes de vie prises au piège à l’occasion de ces remontées d’eau liquide, mais la banlieue d’Europe pourrait aussi bien être remplie d’échantillons de son océan éjectés en orbite à l’occasion de ces impacts de météorites».

     

    L'étude, ici présentée, renforce ce scénario: en effet, les simulations numériques de la dynamique de l’océan d’Europe et de ses interactions avec la banquise, font apparaître que les sources de chaleur à l’intérieur de la lune glacée sont suffisamment importantes pour entraîner de larges mouvements de convection, qui expliquent «la curieuse concentration des terrains chaotiques d’Europe vers son équateur»: ainsi, «les eaux les plus chaudes remonteraient en direction de la banquise vers l’équateur, et les plus froides s’enfonceraient non loin des pôles».

     

    Ces remontées d’eau chaude, qui «favoriseraient la formation de diapirs de glace à l’équateur» en provoquant la fracturation de la banquise, pourraient faciliter grandement le travail de ceux qui souhaitent rechercher des formes de vie sur Europe.

     

     


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