• Astronomie: les vestiges d’un ancien lac, qui semble avoir été l'un des derniers à s’être évaporé sur Mars il y a 3,6 milliards d’années au maximum, ont été identifiés!____¤201508

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Late-stage formation of Martian chloride salts through ponding and evaporation» ont été publiés dans la revue Geology, a permis d'identifier sur Mars, à environ 200 km du rover Opportunity, les vestiges d’un ancien lac, qui semble avoir été l'un des derniers à s’être évaporé il y a 3,6 milliards d’années au maximum.

     

    Rappelons tout d'abord que si, à ses débuts, «la Planète rouge était plutôt bleue, en partie recouverte d’océans et de lacs d’eau liquide», sa faible gravité et le ralentissement de l’activité de son noyau «ont progressivement condamné son atmosphère et transformé, en l’espace de quelques dizaines de millions d’années, ce monde en un astre aride et rouge» de sorte qu'une grande partie de son eau qui coulait en surface fut emportée («environ 6,5 fois les quantités actuelles stockées, selon les estimations»).

     

    C'est à la suite de l'examen de centaines de sites, où des dépôts de sel ont été observés depuis l’espace par les orbiteurs MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) ou Mars Express, que les vestiges du lac en question, situé «dans la grande plaine Meridiani (Meridiani Planum), juste en dessous de l’équateur martien, à 200 km seulement à vol d’oiseau du cratère Endeavour où se promène actuellement Opportunity», ont été repérés.

     

    Ce sont «les caractéristiques géologiques de cette région et la densité de cratères d’impact» qui conduisent à établir avec un «haut niveau de confiance que son évaporation ne date pas de plus de 3,6 milliards d’années, ce qui est plutôt tardif au regard des conditions climatiques supposées régner à cette époque (l’Hespérien)» puisque déjà, les océans avaient, en partie, disparu.

     

    Le dépôt de chlorure associé à ce lac «s’est probablement formé à partir d’un processus fluvio-lacustres qui implique un cycle hydrologique actif». Ainsi, des «rivières et ruisseaux, qui ont pris leurs sources 'dans les montagnes environnantes', ont sans doute incisé des vallées et permis le remplissage progressif qui a donné naissance à ce lac». De plus, le réservoir a aussi débordé et «causé des brèches sur ses bords et donc des inondations importantes dans la plaine».

     

    Connaissant le volume de ce «petit désert de sel ou salar, comparable à ceux que l’on peut arpenter sur Terre», qui s’étend sur une surface d'environ 29 km2, il a pu être établi que la teneur en sel de cet ancien lac martien correspondait vraisemblablement à 8 % de celle de nos océans, ce qui «apparaît plutôt favorable pour le développement d’une vie microbienne». Cependant, pour se prononcer véritablement sur son habitabilité, il faut prendre en compte l’acidité de l’eau qui n’a pas encore été estimée.

     

     

     


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