Une étude, dont les résultats intitulés «Nuclear ashes and outflow in the eruptive star Nova Vul 1670» sont publiés dans la revue Nature et sont disponibles en pdf, a permis de révéler l'origine exacte d'un phénomène lumineux observé en 1670 par les astronomes européens, qui, en fait, résultait d'une rare et violente collision stellaire.

Cet événement connu aujourd'hui sous l'appellation de Nova Vulpeculae 1670 (Nova Vul 1670), était, à l'époque, facilement observable à l'œil nu, mais «les traces qui en subsiste aujourd'hui sont si faibles que leur analyse détaillée a requis l'utilisation de télescopes opérant dans le domaine submillimétrique».

Des années durant, Nova Vul 1670 fut rangé parmi les novæ (c'était même «la nova la plus ancienne jamais consignée», mais aussi «la nova la plus faible redécouverte ultérieurement»); cependant les «études successives questionnèrent ce classement», car «il semblait que cet événement n'avait laissé aucune trace détectable»: il fallu attendre les années 80 pour qu'une nébuleuse de faible intensité autour de l'hypothétique emplacement des restes de l'étoile soit découverte.

L'étude ici présentée vient de sonder au moyen d'APEX «cette région du ciel dans les domaines radio et submillimétrique» et a «découvert que les environs de ce vestige baignent dans un gaz froid riche de molécules à la composition chimique pour le moins inhabituelle» (Notons que, pour déterminer cette composition chimique et mesurer les rapports des différents isotopes, le Réseau Submillimétrique (SMA) et le radiotélescope Effelsberg ont été également utilisés).

Il est ainsi apparu «d'une part que la masse de matière froide était trop importante pour résulter de l'explosion d'une nova» et «d'autre part que les rapports isotopiques mesurés autour de Nova Vul 1670 différaient de ceux produits par une nova».

 
Il en découlait que ce phénomène provenait «d'une spectaculaire collision entre deux étoiles, d'intensité supérieure à celle d'une nova mais inférieure à celle d'une supernova, qui aboutit à la création d'un objet transitoire de couleur rouge».

En effet, ce type rare d'événement aboutit à la fusion des deux étoiles qui explosent et éjectent, dans l'espace, leurs intérieurs stellaires «dont ne subsiste qu'un résidu de faible luminosité dans un environnement froid, riche de molécules et de poussière».