• Astronomie: un trou noir hypermassif de 17 milliards de masses solaires, qui règne dans l'Univers local sur un tout petit regroupement de galaxies, a été identifié!____¤201604

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «A 17-billion-solar-mass black hole in a group galaxy with a diffuse core» ont été publiés dans la revue Nature, a permis d'établir qu'un trou noir hypermassif de 17 milliards de masses solaires règne sur un tout petit regroupement de galaxies, ce qui est exceptionnel.

     

    Indiquons tout d'abord qu'en ce qui concerne les trous noirs hypermassifs de plus de 10 milliards de masses solaires, le record actuel «est détenu par celui tapis au centre de la galaxie elliptique supergéante NGC 4889» qui règne, à 300 millions d’années-lumière, avec 21 milliards de masses solaires «sur plus de mille galaxies liées gravitationnellement dans l’amas de la Chevelure de Bérénice».

     

    Pour sa part, l'étude ici présentée traite du trou noir hypermassif situé au centre de la galaxie elliptique massive NGC 1600 qui se trouve à 209 millions d’années-lumière de notre système solaire dans la direction de la constellation de l’Éridan. Ce qui est étonnant, c'est d'une part, que ce trou noir réside d'un 'coin perdu' de l’Univers local, car il regroupe seulement une vingtaine de galaxies et, d'autre part, qu'il est «10 fois plus massif que prévu pour une galaxie de cette catégorie» (en effet, alors que des recherches récentes tendent «à démontrer une solide corrélation entre la masse du renflement central (le bulbe galactique) et le trou noir qu’elle abrite», NGC 1600 «présente un bulbe assez clairsemé»).

     

    Ces conclusions sont étayées par un ensemble d'observations. Tout d'abord, «la vélocité des étoiles au centre, mesurée avec le spectrographe GMOS (Gemini Multi-Object Spectrograph) du télescope de 8 mètres Gemini-North à Hawaï» a «trahi la véritable masse de ce trou noir hypermassif» et «les mouvements de certaines étoiles suggèrent qu’elles ont été expulsées du refuge central». De plus, le réexamen des données archivées «collectées avec le spectromètre Nicmos (Near Infrared Camera and Multi-Object Spectrometer) du télescope spatial Hubble» montre «que le trou noir n’est pas noyé dans une foule d’étoiles».

     

    Pour expliquer la présence de ce trou noir hypermassif «dans cette petite collection de galaxies», l'étude avance l’hypothèse «qu’il serait né de la fusion avec un de ses congénères, à une époque où les interactions entre galaxies étaient plus fréquentes» de sorte qu'avant «leur danse finale», ces deux trous noirs «auraient communiqué l’élan suffisant à un grand nombre d’étoiles pour qu’elles prennent la fuite»: ainsi, «le trou noir binaire aurait éjecté une masse équivalente à 40 milliards de soleils».

     

     

     


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