• Astrophysique: à la suite de la découverte de quatre nouveaux objets G, la pointe émergée d'une nouvelle population d'astres, qu'il reste à étudier, a été identifiée!____¤202001

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «A population of dust-enshrouded objects orbiting the Galactic black hole» ont été publiés dans la revue Nature, paraît avoir identifié, après la découverte de quatre nouveaux objets G, la pointe émergée d'une nouvelle population d'astres qu'il reste à étudier.

     

    Relevons tout d'abord que c'est en 2005 qu'a été découvert au voisinage de Sgr A*, le trou noir supermassif de la Voie lactée un astre plus tard baptisé objet G1 et qu'en 2011 «un second objet très similaire à G1 et baptisé pour cette raison G2» (*) a été détecté près de Sgr A* avec le VLT de l'ESO.

     

    Si, dans les deux cas, «les premières mesures indiquaient que l'on était probablement en présence de nuages de gaz très poussiéreux», pour ce qui concerne G2 tout indiquait «qu'il allait passer dans quelques années si proche de Sgr A* que l'on pouvait s'attendre à le voir détruit par les forces de marée du trou noir».

     

    Cependant, si «l'événement promettait d'être spectaculaire» car, en dévorant le nuageSgr A* allait le conduire «à devenir plus chaud au point de devenir nettement plus brillant, donnant l'occasion d'étudier plus en détail ce qui se passe quand un trou noir supermassif se met à absorber de la matière via un disque d'accrétion», il n'en fut rien.

     

    Pour sa part, l'étude ici présentée rapporte la découverte de quatre autres objets G à la suite de l'examen de «13 années de données collectées» concernant «les mouvements des gaz et des étoiles proches de Sgr A*, via la technologie d'optique adaptative qui équipe les deux télescopes de l'observatoire Keck à Hawaï».

     

    Il apparaît que «les six objets G sont d'aspects similaires, d'environ 100 unités astronomiques de diamètre, donc 50 fois la taille de l'orbite terrestre» et qu'ils «se trouvent dans un rayon de moins de 0,13 années-lumière autour du trou noir super massif de la Voie lactée»: en fait, «si G1 et G2 sont sur des orbites semblables, celles de G3 à G6 sont assez différentes avec des périodes orbitales de 170 à 1.600 ans». Ceci «plaide en faveur de l'idée que ces objets ont des lieux de formation très dispersés et que l'on est en présence de la pointe émergée d'une population d'astres jamais encore observés mais qui sont sans doute assez communs autour d'un trou noir supermassif».

     

    Le problème qui se pose avec ces objets G résulte des premières études sur G2 qui «indiquaient que l'on était en présence d'un nuage de gaz et de poussières, donc très diffus, contenant l'équivalent de 3 fois la masse de la Terre et qui fonçait en direction de Sgr A* sur une orbite fortement elliptique» devant «le faire passer en 2013 à seulement 40 milliards de kilomètres de l'horizon des événements du trou noir géant, soit environ 36 heures-lumière».

     

    Cependant, comme, en 2014, «force était de conclure qu'il n'avait pas du tout été détruit par les forces de marée du trou noir supermassif», cela impliquait qu'il «était plus dense qu'on ne l'imaginait et qu'il ne pouvait pas s'agir d'un simple nuage» et que sa propre gravité devait «être assez intense, du fait de sa densité, pour résister à ces forces de marée».

     

    A cause de cela, cette étude suggère maintenant que «les objets G sont des étoiles entourées d'un cocon de gaz et de poussières», vestige «d'un événement spectaculaire qui prend un million d'années pour se terminer, la fusion de deux étoiles formant initialement un système binaire», ce genre de fusion étant favorisé «par les forces de marée proches du trou noir supermassif de la Voie lactée».

     

    D'ailleurs «si les observations montrent que la couche de gaz extérieure de G2 a bien été étirée de manière spectaculaire par son passage proche de Sgr A*, la distribution de sa poussière à l'intérieur ne s'est pas beaucoup étendue» si bien qu'on doit supposer que « quelque chose a dû le garder compact et lui permettre de survivre à sa rencontre avec le trou noir», ce qui amène à en déduire «la présence d'un objet stellaire à l'intérieur de G2».

     

    Lien externe complémentaire (source Simbad)

    (*) G2

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :