Une étude, dont les résultats intitulés «Dynamical Packing in the Habitable Zone: The Case of Beta CVn» sont publiés dans la revue The Astronomical Journal, indique que des étoiles seraient en capacité, en l'absence de planète géante, de pouvoir héberger jusqu'à sept exoterres.

C'est l'observation du système planétaire de TRAPPIST-1 qui est à l'origine du problème que s'est posé l'étude ici présentée. En effet, comme dans la zone habitable de cette naine rouge, «située à quelque 39 années-lumière de notre Terre», orbitent trois planètes semblables, en masse et en taille, à notre Terre, la question de savoir «combien d'exoterres peut-on s'attendre à trouver autour d'une étoile ?» s'est posée.

Pour répondre à cette question, un système de modèles «permettant de simuler des systèmes incluant des planètes de tailles différentes en orbite autour de leur étoile» a été développé dans le cadre de cette étude et un algorithme a «aidé à comprendre comment les planètes interagissent entre elles au fil de millions d'années».

Il est ainsi apparu que «certaines étoiles peuvent supporter jusqu'à sept exoterres», car «au-delà, les planètes apparaissent trop proches les unes des autres et leurs orbites deviennent instables». Le Soleil, lui-même serait «a priori susceptible d'héberger six planètes de type terrestre dans sa zone habitable» et, s'il n'en est pas ainsi, c'est à cause de Jupiter qui «est tellement massive (deux fois et demie la masse de toutes les autres planètes du Système solaire réunies) qu'elle perturbe les orbites».

Il reste désormais «à identifier les étoiles autour desquelles pourraient orbiter plusieurs exoterres» dans le but de faire de ces étoiles «des cibles privilégiées des instruments qui, demain, chercheront des traces de vie dans l’Univers». Déjà, Beta CVn (*), «une étoile de la constellation des Chiens de chasse, située à 27 années-lumière de nous seulement, et qui n'héberge pas de planète semblable à Jupiter», semble une bonne candidate.

Lien externe complémentaire (source Simbad)

(*) Beta+CVn