• Astrophysique: des isotopes extraits de deux météorites montrent que, dans sa jeunesse, les colères du Soleil étaient des centaines de milliers de fois plus fortes qu'aujourd'hui! ____¤201703

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Early Solar System irradiation quantified by linked vanadium and beryllium isotope variations in meteorites» ont été publiés dans la revue Nature Astronomy, indique, à partir de l'analyse des abondances de certains isotopes extraits de deux météorites, que, dans sa jeunesse, les colères de notre Soleil étaient des centaines de milliers de fois plus fortes qu'aujourd'hui.

     

    L'une d'entre elles est «la célèbre météorite d'Allende», une chondrite carbonée de type CV3, qui «est tombée près du village du même nom au Mexique, le 8 février 1969», tandis que l'autre, une chondrite CV3 également, est immatriculée Northwest Africa 8616 (NWA 8616).

     

    Ces météorites contiennent des «inclusions riches en aluminium et en calcium (baptisées CAI, pour Calcium Aluminum-rich Inclusions)», qui «sont des composés réfractaires» se condensant à hautes températures, «comme celles qui régnaient près du jeune Soleil dans le disque protoplanétaire où sont nées les planètes». L'âge de ces CAI «est estimé à environ 4,567 milliards d'années et ces composés ont été inclus dans les chondres» (les planétésimaux puis les planètes se sont formés avec «ce matériau, le plus ancien du Système solaire» en donnant «une grande variété de roches plus ou moins évoluées»).

     

    Comme «les CAI contiennent des abondances anormalement élevées en deux isotopes, le béryllium-10 et du vanadium-50, en comparaison de celles trouvées dans d'autres météorites qui se sont formées plus loin du jeune Soleil», ces abondances «ne peuvent pas s'expliquer par la nucléosynthèse stellaire qui a enrichi d'atomes lourds le nuage dans lequel est né le Système solaire». Il en résulte qu'elles «ne peuvent provenir que du Soleil lui-même, le flot de rayons cosmiques qu'il a produit ayant engendré des réactions nucléaires dans la matière autour de lui».

     

    En fin de compte, les calculs présentés dans cette étude montrent qui le flux, qui «a dû être très puissant pour produire les quantités d'isotopes retrouvées dans ces météorites», provenait d'éruptions du jeune Soleil «des centaines de milliers de fois plus fortes qu'à l'heure actuelle». Notons que c'est la première fois que des archives de la formation du Système solaire permettent de «déduire des informations et des contraintes sur le comportement du Soleil peu après sa naissance».

     

     


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