• Astrophysique: des observations de Geminga conduisent à proposer une nouvelle hypothèse pour expliquer la présence d'exoplanètes autour de pulsars! ____¤201707

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «The Geminga pulsar wind nebula in the mid-infrared and submillimetre» seront publiés dans la revue MNRAS, aboutit à proposer une nouvelle hypothèse, à partir de l'observation de Geminga, pour expliquer la présence d'exoplanètes autour de pulsars.

     

    Les découvertes d'exoplanètes autour de pulsars surprennent les astrophysiciens car les pulsars étant «des étoiles à neutrons laissées par l'explosion d'une étoile au moins 8 à 10 fois plus massive que le Soleil», ils se demandent «comment le souffle de la supernova aurait pu épargner ces exoplanètes».

     

    Pour expliquer l'existence de ces exoplanètes, deux hypothèses ont été avancées jusqu'ici: pour la première, ce sont des exoplanètes chthoniennes, autrement dit «des noyaux rocheux d'exoplanètes géantes dont les couches supérieures n'ont effectivement pas résisté à l'explosion d'une SN II», tandis que, pour la seconde, «ces exoplanètes se sont formées par accrétion à partir de la matière contenue dans le reste de la supernova, selon donc un processus similaire à celui qui est à l'origine des systèmes planétaires classiques autour d'étoiles encore sur la séquence principale».

     

    Pour sa part, l'étude ici présentée prend pour base des observations de Geminga, «un pulsar bien connu situé à environ 800 années-lumière du Soleil», menées «avec le James Clerk Maxwell Telescope (JCMT), un radiotélescope dans le domaine submillimétrique de 15 m de diamètre, situé sur le Mauna Kea à Hawaï». Les images de ce pulsar montraient «ce qui ressemblait à une vague d’étrave très similaire à celle que doit produire l'héliosphère du Soleil fonçant à travers le milieu interstellaire dans la Voie lactée».

     

    Geminga se déplace «à travers ce milieu à une vitesse supersonique, plus précisément celle du son dans ce gaz et qui n'est donc pas celle du son dans l'atmosphère terrestre, beaucoup plus dense». Il en résulte, selon les calculs, que «l'onde de choc créée injecte de la matière sous cette vague en direction de Geminga de sorte que de la matière représentant plusieurs fois la masse de la Terre sous forme de poussière devient disponible pour former des exoplanètes autour de Geminga (il ne semble pas y en avoir pour le moment en tout cas)».

     

    Néanmoins, l'étude reste prudente et indique que, pour valider réellement «l'hypothèse que la matière qui permet la formation d'exoplanètes autour des pulsars est celle qui est en quelque sorte collectée et injectée au plus près de l'astre compact par son mouvement dans le milieu interstellaire et les processus de mécanique des fluides qu'il provoque», il faudra plus de données. Il est ainsi envisagé d'utiliser le réseau ALMA pour effectuer de nouvelles observations.

     

     


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