• Astrophysique: grâce à la camera VMC de la sonde Venus Express, il a été possible de 'deviner', pour la première fois, les montagnes de Vénus à travers son atmosphère!____¤201606

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Influence of Venus topography on the zonal wind and UV albedo at cloud top level: the role of stationary gravity waves» ont été publiés dans la revue Journal of Geophysical Research, a permis, pour la première fois, grâce à la camera VMC de la sonde Venus Express de l’ESA, de 'deviner' les montagnes de Vénus à travers son atmosphère.

     

    Rappelons tout d'abord que «l'atmosphère de Vénus est si épaisse qu’il a toujours été totalement impossible de voir au travers, même avec les télescopes les plus puissants», de sorte que «le relief de notre planète jumelle n’a été révélé qu’avec l’usage de radars et les premières sondes spatiales se posant à sa surface».

     

    En fait, Vénus est «entièrement voilée d’une épaisse couche nuageuse qui s’étend jusqu’à 70 km au-dessus de la surface». Son sommet apparaît très homogène vue de l’extérieur, «sauf quand on scrute la planète en lumière ultra-violette», car alors des détails apparaissent, plus ou moins sombres, «dont les déplacements ont permis de découvrir en 1961 que les nuages se déplaçaient à grande vitesse d’est en ouest (de l’ordre de 100 m/s ou 360 km/h)».

     

    C'est pour cette raison que l'étude ici présentée a entrepris d'analyser «des années de mesures recueillies par la caméra VMC de la mission Venus Express de l’ESA (entre 2006 et 2014)», ce qui a conduit à lier ce qui «se passe au sommet des nuages au relief montagneux sous-jacent, qui se trouve pourtant bien au-dessous».

     

    Il a ainsi été «constaté que les nuages étaient moins sombres en UV au dessus du grand massif montagneux d’Aphrodite Terra, et que le vent y était fortement ralenti, passant à 82 m/s au lieu de 100 m/s en moyenne». Cette chute d’environ 18% de la vitesse du vent amène à proposer un mécanisme explicatif qui démontre comment cette diminution entraine une plus grande brillance des nuages.

     

    L'explication s'appuie sur l'interaction d’ondes de gravité stationnaires avec le vent horizontal qui «a été pour la première fois proposée pour la Terre en 1981 par le dynamicien américain Lindzen, pour expliquer le comportement saisonnier du vent dans la mésosphère terrestre, vers 50-70 km d’altitude».

     

     


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