• Astrophysique: l'analyse de la météorite Österplana 065 montre qu'elle appartient à un tout nouveau type de météorite jamais rencontré auparavant!____¤201606

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «A new type of solar-system material recovered from Ordovician marine limestone» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis, grâce à l'analyse de la météorite Österplana 065 (qui porte le nom de la localité (Österplana) où elle a été trouvée en 2011 dans des calcaires de l'Ordovicien), de révéler l'existence d’un tout nouveau type de météorite jamais rencontré auparavant.

     

    Rappelons tout d'abord qu'il y a «entre 485 et 460 millions d’années environ, la diversité de la vie marine a augmenté comme jamais», une époque appelée Grande biodiversification ordovicienne («en anglais Great Ordovician Biodiversification Event ou GOBE»).

     

    Pour leur part, les calcaires de la carrière de Thorsberg (sud de la Suède), datant «de l'Ordovicien moyen qui s’étend de 470 à 458 millions d’années environ», ont livré «depuis le début des années 1990», «une centaine de météorites dites fossiles car, bien qu’elles aient été altérées, elles ont visiblement bénéficié de conditions d’enfouissement qui leur ont permis de traverser les âges jusqu’à nous».

     

    Alors que jusqu'en 2011, seuls des chondrites ordinaires de type L «qui constituent environ 35 % de l’ensemble des météorites cataloguées, et 40 % des chondrites ordinaires qui constituent 87 % des quelque 50.000 météorites collectées sur Terre» avaient été retrouvées, en 2011 a été découvert Österplana 065 (Öst 65), «une nouvelle météorite qui rentrait mal dans les types connus» (on distingue trois groupes chondrites ordinaires: H, L et LL).

     

    Notons ici que la quantité de chondrites retrouvées globalement dans la carrière de Thorsberg «ne s’explique que par une augmentation brutale du flux de météorites» qui suggère que ces météorites «sont issues d’un gros d’astéroïde d’environ 100 kilomètres de diamètre qui aurait subi l’impact d’un corps céleste plus petit».

     

    En ce qui concerne Öst 65, «même si elle avait été rapprochée des winonaïtes, des achondrites primitives relativement rares, composées de larges cristaux de pyroxène, d’olivine et de sulfures mixtes de fer et de nickel», il est apparu que c'était très probablement «un fragment de l’impacteur qui a propulsé dans l’espace les chondrites L retrouvées en Suède».

     

    Les analyses ont alors montré qu'il a «voyagé dans l’espace interplanétaire pendant environ un million d’années avant de rejoindre le fond des mers de l’Ordovicien, il y a 470 millions d’années». La démonstration s'appuie sur le fait que «lors d’une collision entre astéroïdes, les fragments produits sont soumis aux rayons cosmiques puisqu’ils proviennent de l’intérieur du corps parent» ce qui modifie la matière et permet «d’en déduire un temps d’exposition».

     

    Comme «l'analyse précise des isotopes d’oxygène et de chrome de Öst 65» l'a différencié «nettement de toutes les météorites retrouvées à ce jour», cette étude révèle «que les types de météorites qui tombent sur Terre depuis des milliards d’années ne sont pas forcément les mêmes, ce qui ouvre des perspectives quant à des découvertes sur ce qui s’est passé dans la ceinture d’astéroïdes et donc plus généralement, l’histoire du Système solaire».

     

    En outre, «il est tentant de relier le pic de bombardement météoritique découvert dans la carrière de Thorsberg, et que semblent accompagner des cratères d’impact alignés aux États-Unis comme ceux de Ames et Rock Elm, à la grande biodiversification ordovicienne».

     

     


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