• Astrophysique: la supernova SN 2014C, qui s'est d'abord manifestée comme une SN I, a pris, les jours passant, les caractéristiques d'une SN II!____¤201701

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Ejection of the Massive Hydrogen-rich Envelope Timed with the Collapse of the Stripped SN 2014C» sont publiés dans la revue The Astrophysical Journal, révèle que la supernova SN 2014C, qui s'est d'abord manifestée comme une SN I, a pris, les jours passant, les caractéristiques d'une SN II.

     

    Rappelons tout d'abord que «les observations des courbes de lumière et des spectres des supernovae avaient conduit à distinguer deux grandes classes rigidement séparées, les SN I et les SN II». Le problème avec SN 2014C c'est que les mesures la concernant «indiquent qu'elle s'est métamorphosée au cours du temps, changeant d'aspect tel un caméléon».

     

    Plus précisément, «les SN I, ou plus exactement les SN Ia, sont des explosions ou des collisions de naines blanches riches en carbone et oxygène», alors que «les raies spectrales caractéristiques d'une SN II, à savoir celles de l'hydrogène, y sont presque absentes» et «le mécanisme de l'explosion est aussi différent, engendré par l'effondrement gravitationnel d'une étoile au moins huit fois plus massive que le Soleil». De plus, à la suite d'une SN II, «il reste une étoile à neutrons, voire un trou noir si l'étoile génitrice est assez massive», tandis qu'une SN Ia «ne laisse aucun cadavre stellaire».

     

    Pour ce qui concerne SN 2014C, qui a été découverte en 2014, l'explosion «s'est produite dans une galaxie spirale dont la distance a été évaluée à entre 36 et 46 millions d'années-lumière». Comme en 2015, «les télescopes au sol qui surveillaient dans le visible l'évolution de sa courbe de lumière et qui mesuraient les caractéristiques de SN 2014C ont montré que des raies spectrales de l'hydrogène se manifestaient avec intensité», il a fallu en conclure «que l'onde de choc de l'explosion avait rejoint une enveloppe d'hydrogène éjectée par l'étoile génitrice de la supernova avant sa mort».

     

    Afin d'en savoir plus, l'étude ici présentée a analysé le phénomène en changeant de bande spectrale en ayant recours au nouveau télescope spatial à rayons X de la Nasa, NuSTAR (Nuclear Spectroscopic Telescope Array) et à ses aînés, Chandra et Swift. Il est ainsi apparu «qu'il devait exister environ une masse solaire dans la coquille d'hydrogène» et «qu'en raison de la vitesse de propagation de l'onde de choc et donc de la distance parcourue, la coquille d'hydrogène avait elle-même été éjectée il y a quelques décennies, voire quelques siècles».

     

    Comme «tout ceci est incompréhensible dans le cadre des modèles standards d'explosions de supernovae SN I», une hypothèse serait que ce phénomène soit le résultat «de l'influence gravitationnelle d'une étoile compagne sur l'étoile génitrice d'un SN Ia»: il y a, en effet, «de bonnes raisons de penser qu'une telle supernova peut se produire lorsqu'une naine blanche dépasse la fameuse limite de Chandrasekhar, en accrétant de la matière arrachée à une autre étoile avec laquelle elle constituait un système binaire».

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :