Une étude, dont les résultats intitulés «Martian dust storm impact on atmospheric H₂O and D/H observed by ExoMars Trace Gas Orbiter» ont été publiés dans la revue Nature, suggère que les grandes tempêtes de poussière sur Mars pourraient jouer un rôle majeur dans la disparition de l'eau de son atmosphère.

Rappelons tout d'abord que «les tempêtes martiennes ne sont pas rares, et se produisent surtout quand les beaux jours reviennent et que le sol se réchauffe, au printemps et en été». Généralement régionales, on sait toujours pas «pourquoi certaines vont devenir planétaires».

Relevons également qu'il y a «un peu moins d'un an», une tempête géante s'est levée sur Mars, qui a enveloppé «la planète tout entière pendant plusieurs mois, ne laissant passer que très peu de lumière jusqu'à la surface». Si le rover Opportunity, «plongé trop longtemps dans les ténèbres», n'est pas «parvenu ensuite à se réveiller, faute d'énergie solaire», cette situation n'a eu «aucune conséquence sur la santé de Curiosity, à l'œuvre, lui, à des milliers de kilomètres du petit astromobile, de l'autre côté de Mars».

Dans ce contexte, l'étude ici présentée s'est s'appuyée sur les observations de Trace Gas Orbiter (TGO) pour montrer «que les taux de vapeur d'eau avaient changé à différentes altitudes après la tempête de l'année dernière». En fin de compte, «tout indique que le phénomène atmosphérique a fait remonter de l'eau des basses altitudes vers les plus hautes, dans la 'zone d'échappement' aux portes de l'espace, où le rayonnement du Soleil peut briser la molécule». En réalité, «il en est ainsi depuis des milliards d'années quand la Planète rouge, autrefois plus chaude et humide, a radicalement changé de climat suite à l'érosion de son atmosphère, devenue très ténue et moins dense».