• Astrophysique: un lien, entre un sursaut gamma de très longue durée, une explosion de supernova particulièrement lumineuse et un hypothétique magnétar, a été établi!____¤201507

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «A very luminous magnetar-powered supernova associated with an ultra-long γ-ray burst» ont été publiés dans la revue Nature, a permis, pour la première fois, d'établir un lien entre un sursaut gamma de très longue durée, une explosion de supernova particulièrement lumineuse et un hypothétique magnétar.

     

    Rappelons tout d'abord que les sursauts gamma (GRBs), qui «résultent de phénomènes explosifs parmi les plus puissants survenus depuis le Big Bang», sont détectés «par des télescopes spatiaux sensibles à ce type de rayonnement de haute énergie incapable de pénétrer l'atmosphère terrestre» et sont suivi, ensuite, «à de plus courtes fréquences, par d'autres télescopes disposés au sol et dans l'espace».

     

    Si, «bien souvent, les GRBs ne durent que quelques secondes», leur durée, «dans quelques très rares cas», peut être de plusieurs heures, à l'instar de GRB 111209A, «un des GRBs les plus longs et les plus brillants jamais observé», qui «fut détecté par le satellite Swift le 9 décembre 2011» et dont l'émission rémanente «a été étudiée au moyen de l'instrument GROND qui équipe le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres à La Silla et de l'instrument X-shooter installé sur le Très Grand Télescope (VLT) à Paranal».

     

    Du fait que la signature claire d'une supernova, baptisée SN 2011kl, a été ensuite détectée, GRB 111209A devient le premier GRB ultra-long associé a une supernova. Alors que «les astronomes avaient supposé que ces GRBs provenaient d'étoiles très massives (quelque 50 fois plus massives que le Soleil) et qu'ils signalaient la formation d'un trou noir», les observations de la supernova SN 2011kl «remettent en question l'application de ce postulat aux GRBs ultra-longs».

     

    En effet, les observations effectuées au moyen de GROND et du VLT ont montré que «le scénario privilégié de l'effondrement d'une étoile massive (parfois baptisé collapsar)» (qui stipule que «la lente émission rémanente dans les domaines optique et infrarouge en provenance de la supernova» résulte «de la désintégration radioactive du Nickel 56 produit lors de l'explosion»), ne pouvait s'appliquer au GRB 111209A.

     

    Comme «d'autres hypothèses ont également été écartées», la seule explication, concordant «avec les observations de la supernova consécutive au GRB 111209A», est que cette supernova «devait être alimentée par un magnétar (une étoile à neutrons de faibles dimensions effectuant plusieurs centaines de rotations par seconde et dotée d'un champ magnétique bien plus puissant que celui des étoiles à neutrons dites normales, ou pulsars radio)».

     

     

     


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