• Astrophysique: une vraisemblable tectonique des plaques glacées sur Europe pourrait alimenter des éventuelles formes de vie primitives!____¤201712

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Porosity and salt content determine if subduction can occur in Europa's ice shell» ont été publiés dans la revue Journal of Geophysical Research, a permis de modéliser l'évolution dans le temps des plaques gelées d'Europe, deuxième satellite naturel de Jupiter par la taille, à partir de paramètres de surface comme sa température, sa teneur en sels ou sa porosité.

     

    Rappelons tout d'abord que «les longues balafres sombres» qui sillonnent la surface glacée d'Europe («-148°C en moyenne pour sa température de surface»), évoquent a priori «les dorsales océaniques et zones de subduction terrestre».

     

    Comme pour expliquer cela, on parle de «Cryovolcanisme (ou éruption de glaces plus chaudes qu'en surface)» et de «jaillissement de geysers à l'état liquide», l'étude ici présentée a été entreprise pour faire voir que «l'hypothèse de la tectonique des plaques» tient la route sur le plan géophysique.

     

    Il apparaît ainsi, d'après les résultats des nombreuses simulations réalisées «à partir d'observations satellitaires permettant de fixer la valeur des paramètres», que certaines régions de la croûte glacée d'Europe sont «bel et bien en mouvement de divergence, de façon analogue aux dorsales océaniques sur Terre».

     

    Cette preuve de divergence amène à déterminer où cette matière est recyclée. Comme «sur Terre, le pendant à ces zones de création de plaque» c'est l'ensemble des zones de subduction («là où la plaque océanique glisse sous la plaque continentale»), il semble vraisemblable que «la part de plaque tectonique créée au niveau de ces rifts» doit se retrouver dans des zones de subduction.

     

    Partant de ce point de vue, le modèle élaboré montre «à quelles conditions la subduction pourrait se produire sur Europe» et cette étude souligne que celles-ci semblent réunies.

     

    En premier lieu, parce que «de la même façon qu'une neige damée est plus lourde que de la poudreuse, après avoir été compactée par la création de matière au niveau des dorsales», les plaques d'Europe se compactent dans le cadre d'un «phénomène facilité par leur réchauffement en surface : devenues moins denses, elles sont plus faciles à agglomérer».

     

    Il faut ajouter à cette compactification, qui contribue «à faire plonger les plaques les unes sous les autres», la teneur en sels de la glace qui «peut affecter sa densité, et donc sa propension à la subduction». En effet, le contenu en sels à la surface d'Europe qui est hétérogène, peut «atteindre par endroit les 100%» et, en outre, la plaque nouvellement formée peut «présenter une teneur en sels accrue» en raison de son origine cryomagmatique.

     

    Au bout du compte, «la tectonique des plaques glacées sur Europe pourrait faire remonter à la surface des charges importantes de sels minéraux, qui pourraient se retrouver dans les hypothétiques océans d'eau liquide sous sa surface, milieu propice à la vie», alimentant des éventuelles formes de vie primitives.

     

     

     


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